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Colère à Nanterre : mobilisation des enseignants et des parents d’élèves contre les fermetures de classes annoncées deux jours après la rentrée scolaire !

Deux jours après la rentrée, quatre fermetures de classes dans des écoles de Nanterre sont annoncées par la direction académique. Alors même que le gouvernement était démissionnaire depuis presque deux mois, la gestion austéritaire des services publics n’a pas fait de pause. Que ce soit pour faire des économies budgétaires ou bien pour gérer la pénurie grandissante d’enseignants, la solution est toujours la même : fermer des classes.

La réaction est immédiate. Les parents d’élèves déploient banderoles et pancartes devant les écoles concernées : « école en danger » « rendez-nous nos moyens REP » « chaque élève compte, non à la fermeture : oui à l’avenir » « pour une rentrée classe, pas de fermeture de classe » « Sayad en colère, pas de classe en galère » « classes surchargées = élèves sacrifiés » « les élèves ne sont pas des chiffres » « une classe en moins, des échecs en plus » « À Nanterre, l’école doit prospérer, pas se taire ! »

Cette réaction force la DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale) à reculer sur deux fermetures mais les maintient toujours dans deux écoles. Mais les enseignants et les parents de ces deux écoles ne se résignent pas ! Ils continuent de refuser l’inacceptable.

D’un côté, une équipe se met en grève deux jours pour laisser ensuite la main aux parents qui occupent l’école trois jours de suite pour exprimer leur colère et leur refus de cette annonce de fermeture de classe. De l’autre, des parents disent non aux fermetures de classes. Leur détermination donne assez de confiance aux enseignants pour entrer dans la grève à leur tour. Ces derniers vont se mettre en grève deux jours en alternance avec le blocage des parents de l’école.

Durant ces dix jours de mobilisation, trois rassemblements se tiendront devant la DSDEN92, regroupant des enseignants, des parents et des enfants.

Les médias et la presse sont alertés et en parlent : France 3 Paris IdF, Le Parisien, BFM TV IdF, 20minutesactu.fr. Une pétition recueille près de 5 500 signatures. Pendant le mouvement, les parents et enseignants s’organisent en Assemblée générale. La volonté est d’élargir la mobilisation aux autres écoles de la commune. Des diffusions de tracts sont organisées devant plusieurs écoles de Nanterre afin d’informer toutes et tous de ces fermetures de classes et d’amplifier la mobilisation.

Mardi 17 septembre, une délégation des parents et enseignants mobilisés est reçue par la direction académique. Avec le mépris qui caractérise ces larbins du pouvoir, la direction académique maintient la décision de fermetures de classes. Ce mépris renforce la colère et la conviction de la justesse de ce combat.

Ni les enseignants, ni les enfants ne doivent payer le prix de leur politique d’austérité. Il faut refuser toutes les fermetures de classes. Ce combat n’est pas un combat local de deux écoles, c’est un combat global pour la défense d’une éducation gratuite de qualité ouverte à toutes et tous et notamment aux enfants d’ouvriers. Pour le remporter, il y a besoin d’unir les forces de toutes celles et ceux qui veulent se battre.

Ce sont les premières leçons tirées par les parents et les enseignants mobilisés qui évoquent la création d’un réel collectif parents et enseignants sur la ville : une nouvelle réunion se tiendra ce vendredi 27 septembre. Un rassemblement devant le rectorat pour obtenir une audience auprès du recteur de l’académie de Versailles est déjà en préparation.

Correspondantes