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Une taxe coloniale toujours appliquée

À l’occasion des manifestations massives contre la vie chère en Martinique, on a appris que les produits importés dans l’île – mais également en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte et à la Réunion – étaient soumis à une taxe coloniale datant du 17e siècle, l’octroi de mer. En théorie, cette taxe est supposée protéger les productions locales contre les importations venues d’ailleurs. Mais, dans la pratique, comme 90 % des produits consommés sur place sont importés, l’octroi de mer contribue de façon non négligeable à faire monter les prix qui, dans l’alimentaire, sont 40 % plus élevés que dans l’Hexagone. Une façon pour Paris de perpétuer ce que le très réactionnaire Michel Sardou appelait dans une de ses chansons « le temps béni des colonies » contre lequel se bat la population locale.