D’anciens employés licenciés et démissionnaires de la maison d’enfants à caractère social So Green de Saint-Avold, gérée en Moselle par l’association Moissons nouvelles, tirent la sonnette d’alarme sur des cas graves de violence et de négligence. Une jeune fille témoigne avoir été enfermée seule dans une voiture durant des heures, des adolescents suicidaires manquent de suivi thérapeutique, tandis que les fugues se multiplient. Le sous-effectif, le manque de formation et les économies de bouts de chandelle soumettent les jeunes à une violence institutionnelle systématisée. Malgré les alertes répétées des salariés, la direction n’a fait que leur donner des fins de non-recevoir. Comme partout dans le travail social, rigueur budgétaire, appels d’offres et privatisation sabotent la qualité des services et mettent hors-circuit la voix et la motivation du personnel.