Nos vies valent plus que leurs profits

Télécommunications : les requins tournent autour de SFR

Le patron d’Altice France, Arthur Dreyfuss, a indiqué que l’offre de rachat du groupe SFR par Bouygues Telecom, Free et Orange pour un montant de 17 milliards d’euros a été « immédiatement rejetée ». SFR, un des principaux opérateurs de télécommunications du pays, est dans une situation financière délicate. Sa dette de 24 milliards d’euros a été réduite à 15,5 milliards le 1er octobre dernier après accord avec ses principaux créanciers qui se sont vu attribuer en échange 45 % des parts du groupe. Mais ses trois principaux concurrents espèrent toujours profiter de ces difficultés pour mettre la main sur l’essentiel de ses actifs. Ce qui inquiète les 8 000 salariés qui craignent que cette prise de contrôle entraîne de nombreux licenciements. Pour l’instant la CFDT, la CGT et le comité social et économique du groupe se sont contentés de contester devant le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) le plan de sauvegarde accélérée d’Altice France, étape nécessaire pour mettre en œuvre un accord de restructuration financière. Pas sûr que cela changera grand-chose au sort des employés.