Laurent Vinatier, 48 ans, a été condamné à trois ans de prison. Arrêté début juin, ce chercheur français, spécialiste de l’espace post-soviétique, travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels. Il est accusé de ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger » alors qu’il collectait des « informations dans le domaine des activités militaires » selon les services russes de sécurité. Une affirmation probablement complètement bidon mais qui permet à Moscou de disposer de prisonniers-otages pour les échanger ensuite contre des Russes détenus à l’étranger.