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Marseille : un voile (un peu) levé sur les pratiques de la Françafrique

Des peines de prison ferme ont été requises contre plusieurs hauts dirigeants du groupe français Bourbon, spécialiste de l’assistance maritime au secteur pétrolier, jugés dans la cité phocéenne pour corruption d’agents publics étrangers dans trois pays africains. Ce fut d’abord en Guinée équatoriale, en février 2011, où, selon le parquet, une somme de 400 000 euros a été versée à un intermédiaire en vue de faire passer un redressement fiscal initial de huit millions d’euros à 44 849 euros. Puis au Cameroun, en novembre 2011, où des inspecteurs du fisc local se sont vus remettre 150 000 euros pour épargner à Bourbon Offshore Surf le paiement d’une ardoise fiscale de 11 millions d’euros. Enfin au Nigeria, en octobre 2012, les versements de 700 000 dollars à deux contrôleurs puis de deux millions de dollars au responsable du Département d’investigation criminelle auraient permis de ramener à 4,1 millions de dollars (US) un redressement fiscal annoncé mi-2012 à hauteur de 227 millions de dollars. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Car cette corruption généralisée est pratiquée par tous les grands groupes capitalistes, notamment français, qui veulent s’implanter, ou se maintenir, en Afrique.