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Brèves

L’actualité en bref

Alors que Joe Biden avait menacé, il y a une semaine, de limiter l’aide militaire qu’il apporte à l’État hébreu en cas d’opération d’envergure sur Rafah, Washington vient de demander au Congrès d’approuver une nouvelle livraison de munitions pour tanks et de véhicules tactiques. Selon le Wall Street Journal, qui a d’abord révélé l’information, cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tanks et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques. Biden peut bien à l’occasion émettre quelques réserves sur la guerre menée par l’État d’Israël, à ce niveau-là, ce n’est même plus du double langage, mais du foutage de gueule.

Le site Internet StreetPress a épluché les votes des députés Rassemblement national au Parlement européen. Sans surprise, la formation d’extrême droite est « très souvent alignée sur les positions des grandes compagnies comme Total, McDonald’s ou Monsanto ». C’est sans doute pourquoi elle s’est opposée à toute législation visant à contrôler « les abus » des multinationales. À l’opposé, ses députés ont voté contre l’instauration d’un salaire minimum au sein de l’Union européenne, contre la parité salariale hommes-femmes, contre la protection des précaires, etc. Ce qui montre les limites étroites de la « contestation du système » dont se réclament désormais les supporters de Marine Le Pen et le caractère bidon de leur pseudo-défense des plus pauvres.

Pour montrer son côté « social », un groupuscule d’extrême droite, les Luminis, avait décidé de lancer des maraudes nocturnes dans la capitale. Il s’agit d’une pratique courante chez les associations d’aide aux SDF, qui consiste à organiser des tournées dans les endroits où ils se regroupent et de leur proposer nourriture, aide et réconfort. Dans un reportage diffusé sur BFM-TV, une vingtaine de ces fascisants ont expliqué qu’ils effectuaient un tri parmi les nécessiteux en fonction de la couleur de la peau, de l’ethnie et de la religion. Tous leurs aliments sont à base de porc – pour éloigner les musulmans – et une membre du groupe a tenu précisé à la télé : « On ne donne qu’aux Blancs… Les Noirs, évidemment, et les Arabes, on ne leur donne pas. » Dans le domaine de l’ignominie ils n’ont pas inventé la poudre, car, déjà en 2007, un autre groupuscule du même acabit avait organisé des distributions de « soupe au cochon », finalement interdites par le Conseil d’État. Il en sera probablement de même cette fois-ci.

Le propriétaire de Marianne, le magnat tchèque Daniel Kretinsky, désirant se débarrasser du titre, a trouvé un autre milliardaire qui pourrait être intéressé par sa reprise. Il s’agit de Pierre-Édouard Stérin, le fondateur de Smartbox, qui se présente comme le leader mondial des coffrets cadeaux. Ce monsieur, entre autres spécificités, est un exilé fiscal en Belgique et se présente comme un catholique traditionaliste. Farouchement anti-IGV et partisan de « La Manif pour tous », il a participé notamment au financement de l’Institut de formation politique qui se veut un organisme de coaching pour les militants des partis de droite et d’extrême droite. Il rejoint ainsi le petit club des ultra-riches (Bouygues, Lagardère, Bolloré, Saadé, Niel, Kretinsky, Arnault, etc.) qui au fil des ans a mis la main sur l’essentiel des médias papier, radio et télé que compte le pays.

Le rapport annuel que vient de publier Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, dresse un tableau accablant de la situation dans les prisons et autres lieux de privation de liberté. Parmi les constatations qu’il décrit on trouve notamment « l’aggravation dramatique de la surpopulation carcérale », « la profonde crise démographique de la psychiatrie », « la carcéralisation croissante de la rétention administrative des étrangers », « les atteintes persistantes aux droits en garde à vue » et « les structures toujours précaires ». Et de poursuivre : « Les cellules individuelles n’atteignent jamais 9 m2 et sont le plus souvent doublées, voire triplées. L’espace disponible par personne, une fois déduite la surface des sanitaires et du mobilier, est le plus souvent très inférieure à 3 m². » À ce manque de place s’ajoutent aussi des conditions sanitaires effroyables. « Dans plusieurs établissements, l’état des abords est épouvantable, ce qui attire rats, pigeons, mouettes et chats qui, parfois, s’introduisent jusque dans les cellules […] Dans un établissement, les punaises de lit prolifèrent au point que les personnes détenues sont recouvertes de piqûres et que certaines en ont des cicatrices », décrit encore le rapport qui pointe aussi « des détenus dormant sur un matelas par terre (qui) se trouvent contraints de boucher leur nez et leurs oreilles avec du papier toilette afin d’éviter que des cafards s’y introduisent ». Et les tribunaux continuent d’envoyer à tour de bras des condamnés en prison.

Révoltés par l’annonce de la fermeture d’une classe de leur école, les parents d’élèves du regroupement pédagogique intercommunal de Notting-Voyer-Hermelange, ont eu une idée originale. L’inspection de l’Éducation nationale réclamait en effet aux trois communes un minimum de 98 élèves pour garder la cinquième classe de leur école ouverte à la rentrée prochaine. Or, il manquait quatre élèves. Pour remplir les trous, les parents d’élèves ont décidé d’inscrire quatre moutons à l’école, prêtés par agriculteur local. Les démarches ont été faites dans les formes. Chaque animal a deux parents, une adresse et une date de naissance. Ils ont même été nommés avec un nom et un prénom : John Deere, Valériane Deschamps, Phil Tondus et Marguerite Duprès. Les dossiers dûment complétés ont été envoyés à l’Éducation nationale par la mairie, également participante de la mobilisation. Pour les parents d’élèves il s’agit d’un pied de nez au ministère. « Nos enfants ne sont pas des moutons, arrêtez de les compter ! », s’indigne ainsi Loïc Firtion, président de l’association de parents d’élèves, dans une interview au quotidien local L’Est républicain. Une indignation légitime qui dénonce une logique purement comptable qui fait passer au second plan l’intérêt des enfants. Et pas seulement en Moselle…

Dans un rapport qu’elle vient de publier, Human Rights Watch (HRW), l’ONG internationale de défense des droits humains, rapporte que les forces israéliennes ont mené « au moins huit frappes contre des convois humanitaires et des locaux de travailleurs humanitaires » à Gaza depuis octobre 2023, alors même que l’itinéraire de ces convois et les emplacements de ces bâtiments avaient été communiqués à l’armée israélienne par les organisations concernées. Les autorités israéliennes « n’ont averti aucune des organisations humanitaires avant les frappes, qui ont tué ou blessé au moins 31 travailleurs humanitaires et autres personnes qui les accompagnaient », estime l’ONG, qui rappelle également que, selon l’ONU, au moins 254 travailleurs humanitaires, dont 188 membres du personnel de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre. « D’un côté, Israël bloque l’accès aux provisions humanitaires vitales à Gaza, et de l’autre, ses forces attaquent les convois qui tentent de livrer une partie de la petite quantité autorisée », fustige Belkis Wille, directrice adjointe de la division Crises et conflits à HRW. Ce qui résume assez bien la situation humanitaire catastrophique que vivent les Gazaouis. Ces frappes n’étaient pas des erreurs mais bel et bien des actes délibérés.

Les États membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert final à la vaste réforme de la politique migratoire, qui durcit notamment les contrôles des arrivées aux frontières européennes. Certains pays – comme la Hongrie, la Pologne, l’Autriche et la Slovaquie – ont voté contre tout une partie de ces textes, car ils voudraient encore les durcir. La réforme met également en place une procédure de « filtrage » des migrants aux frontières pour les identifier et distinguer plus rapidement ceux qui ont des chances d’obtenir l’asile de ceux qui ont vocation à être renvoyés vers leur pays d’origine. À côté de cette réforme, qui ne s’appliquera que courant 2026, l’Union européenne multiplie les accords avec les pays d’origine ou de transit des exilés (Tunisie, Mauritanie, Égypte, Turquie, etc.) pour tenter de réduire le nombre d’arrivées à ses frontières. Les organisations de défense des droits humains n’ont eu cesse de dénoncer cette législation crapuleuse, fustigeant notamment la possibilité de placer en détention jusqu’à six mois les familles avec enfants et une « criminalisation » des exilés. À bas les frontières ! Droit de libre circulation pour toutes et tous !

France Assos Santé, un collectif d’une quinzaine d’associations impliquées dans le secteur de la santé, demande la mise en place à l’échelle européenne, de « sanctions dissuasives » à l’encontre des industriels de l’industrie pharmaceutique qui ne respectent pas les obligations liées aux pénuries de médicaments. Ces pénuries proviennent en grande partie du fait que lesdits industriels cessent la production de certains médicaments lorsque leurs brevets tombent dans le domaine public, entrainant une baisse de profitabilité pour Big Pharma, qui préfère alors ne plus les produire. Comme l’a dénoncé sur France Info Catherine Simonin, administratrice de France Assos Santé, il y a une « inadéquation des politiques du médicament aux besoins de santé publique… Dans pas mal de maladies graves, des traitements essentiels qui sont très anciens et pas du tout sous brevet manquent à l’appel, et ça engage des pronostics vitaux, parfois des pertes de chance pour les patients ou plus de séquelles ». En fait c’est un domaine où la véritable inadéquation se situe entre profits privés et santé publique.