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Brèves

L’actualité en bref

En visite à Washington le chef du gouvernement israélien s’est adressé au Congrès et a rencontré Joe Biden, Kamala Harris et Donald Trump. Partout le même discours : Israël est le meilleur atout de l’impérialisme américain au Moyen Orient et doit être soutenu sans état d’âme, malgré les  massacres de Gaza, les expropriations en Cisjordanie ou l’expulsion de la population arabe de Jérusalem-Est. Message reçu à 100 % par ses interlocuteurs tant démocrates que républicains. Mais sa visite a donné lieu à plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens. Dans l’hémicycle, l’élue démocrate Rashida Tlaib portait un keffieh et une petite pancarte avec écrit noir sur blanc « coupable de génocide » et six personnes ont par ailleurs été arrêtées après avoir « perturbé » le discours. Des employés du Congrès ont de leur côté fait grève pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza. Devant le Capitole, à la fin d’un rassemblement de protestation, un groupe de manifestants a mis le feu à une marionnette géante à l’effigie du dirigeant israélien ainsi qu’à des drapeaux américains. Action aussi du Mouvement de la jeunesse palestinienne dont les militants sont parvenus à infester d’insectes l’hôtel Watergate où logeait la délégation israélienne. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir un drapeau israélien dans la salle remplie de vers de farine et d’asticots, ainsi qu’un couloir où se baladent de nombreux criquets. Une façon symbolique d’affirmer que Netanyahou est parfaitement à sa place parmi la vermine.

À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en grande pompe sur la Seine, un dîner fastueux a eu lieu dans la Pyramide du Musée du Louvre où Macron a invité plus de 500 personnes, chefs d’État et de gouvernements, têtes couronnées, etc. Mais attention. Comme ces dépenses somptuaires pourraient choquer le bon peuple en ces périodes de dette publique abyssale et de serrage de ceinture généralisé, le service communication de la Présidence, qui a sans doute le sens de l’humour, a tenu a précisé qu’il s’agissait en fait d’une réunion de travail qui était centrée sur le sport, la santé et l’éducation. Le locataire de l’Élysée disait attendre « des engagements concrets » de la part des dirigeants ou des fédérations internationales, pour « mettre le sport et ses bienfaits au cœur de nos sociétés et de nos politiques publiques ». Du foutage de gueule. Car ce grand raout est uniquement destiné à offrir une vitrine de luxe à Emmanuel Macron qui, avec sa modestie habituelle, ne manque pas une occasion de se mettre en avant… même (et surtout) pour ne rien dire. 

Un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche dresse un bilan extrêmement critique de Parcoursup et de l’admission et de la réussite des étudiants en première année de licence. À noter que ce rapport avait été remis aux ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur en mars 2023 et qu’il n’a été rendu public… que le 15 juillet 2024. On aurait pu penser que ces 16 mois de réflexion auraient permis d’améliorer les choses mais le dernier bilan de Parcoursup (plus de 80 000 jeunes laissés sur le carreau) montre qu’il n’en a rien été. Six ans après la mise en œuvre de la mal-nommée loi « Orientation et réussite des étudiants » (ORE), qui a créé Parcoursup, il est grand temps d’abolir un système où la sélection à l’entrée à l’université est omniprésente, au détriment des jeunes de milieu modeste.

Sur le Blog de Mediapart Gael Roblin, conseiller municipal de Guingamp, dans les Côtes d’Armor, signale que plusieurs dizaines de communes du département ont pris un arrêté de mise en demeure de l’État pour l’obliger à assurer à la population un accès aux soins. Car comme le note Roblin : « Les électeurs et les électrices se sont exprimé.e.s dans les urnes ; sur notre territoire, le vote d’extrême-droite a bien souvent été justifié par la disparition des services publics et le sentiment d’abandon des habitants les plus éloignés des centres urbains. Et pourtant, aucune réponse et aucun soutien significatif n’est apporté par les Parlementaires mandaté.e.s dans les Côtes d’Armor ». Les maires de ces communes rurales somment l’État d’initier, dans les plus brefs délais, un plan d’urgence notamment pour l’accès à la santé garantissant des hôpitaux publics de plein exercice accessibles 24 heures sur 24. 

Les danseurs qui, il y a quelques jours, avaient refusé de participer à la répétition de la cérémonie d’ouverture des JO en manifestant, poings levés, sur l’île Saint-Louis, viennent de déposer un préavis de grève. Soutenus par la Fédération spectacles de la CGT, ils dénoncent des inégalités de traitement entre les danseurs intermittents et les salariés des troupes de danse. Interrogé pour savoir si une grève le jour de la cérémonie d’ouverture ne risquait pas de ternir l’image du pays, le secrétaire général de la fédération syndicale, Ghislain Gauthier, a déclaré : « Nous ce n’est pas notre responsabilité. Nous ne sommes pas là pour gâcher la fête, nous sommes là pour représenter les intérêts des travailleuses et travailleurs du spectacle au sein des JO ». 

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a pris la décision de ne pas renouveler la fréquence accordée sur la TNT à C8 à dater de mars 2025. La chaine, surtout connue par les sorties racistes, sexistes, homophobes, xénophobes et anti-Islam de son présentateur vedette, Cyril Hanouna, et de son émission phare « Touche pas à mon poste », avait accumulé ces derniers mois les amendes pour ses dérapages. Hanouna, proche de l’extrême droite, en avait fait un outil de propagande nauséabonde. Mais il n’est pas au chômage car il pourra continuer de sévir sur les autres médias du milliardaire Vincent Bolloré (notamment CNews, Canal Plus et Europe 1) et sur les réseaux sociaux. Quoiqu’il en soit, la disparition de C8 ne fera de peine à personne.

Critiqué pour son « costard cravate » dans son fief électoral à Tourcoing, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirme qu’il a désormais compris « la misère du peuple ». Dans une interview donnée à BFMTV il a expliqué pourquoi il boudait sa cravate, qu’il avait rapidement retirée à l’issue du dernier conseil des ministres du gouvernement Attal. S’il a enlevé ce « bout de tissu », c’est pour marquer sa distance avec « l’élite ». Et de poursuivre : « Je pense que les Français nous ont dit quelque chose sur la cravate, les voitures avec chauffeur, la façon de se comporter, les mots utilisés. Nous avons une sécession entre les élites politiques, journalistes, magistrats, chefs d’entreprise et les gens ». Qu’on se le dise : Darmanin ne fait plus partie de l’élite. Il a rejoint « les gens ». On ne sait pas trop si beaucoup de monde va croire en ces pitreries. Avec ou sans cravate, Darmanin reste le « premier flic de France » dont la politique de répression n’a pas grand chose à envier à celle revendiquée par le RN.

Plusieurs associations écologistes et antinucléaires — parmi lesquelles le réseau Sortir du nucléaire, Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), Crilan (Comité de Réflexion, d’Information et de Lutte Anti-Nucléaire), Global Chance et Robin des Bois — ont annoncé avoir saisi la justice pour contester le « démarrage précipité » de l’EPR (réacteur pressurisé européen) de Flamanville, dans la Manche, mis en service le 16 mai dernier avec 12 ans de retard et près de 16 milliards d’euros de surcoût (soit six fois plus que le budget initialement prévu). Elles ont également porté plainte contre X « afin de faire toute la lumière sur les irrégularités constatées par l’Autorité de sûreté nucléaire sur des pièces de l’EPR ». Et d’expliquer : « Malgré les multiples retards et reports qu’a connus l’EPR de Flamanville, c’est bien dans la précipitation qu’a été autorisée cette mise en service ». Le collectif estime en effet que cette autorisation a été donnée pour « éviter les conséquences juridiques d’un énième report », et non parce que l’installation était prête.

Le Palais de Buckingham a annoncé dans un communiqué que la famille royale allait désormais devenir écolo. Après avoir converti son Aston Martin DB6 de 1970 pour fonctionner au biocarburant, Charles III prévoit maintenant de faire de même avec ses limousines Bentley. À plus long terme, l’ensemble de la flotte automobile royale sera électrifié. De même les hélicoptères utilisés par la famille royale passeront au carburant d’aviation durable dès que possible. Le patrimoine immobilier de leurs altesses sera également modernisé pour être plus respectueux de l’environnement. Leurs résidences londoniennes seront raccordées aux réseaux de chauffage urbains et équipées de pompes à chaleur. Le château de Windsor, emblème de la monarchie, a déjà vu l’installation de panneaux solaires sur ses toits. Mais cela n’empêchera pas les Windsor de continuer à coûter des centaines de millions de livres sterling aux contribuables. La seule mesure vraiment écolo serait d’exproprier ces parasites, de loger les SDF dans leurs châteaux et d’attribuer le budget royal aux hôpitaux et aux établissements scolaires en état de délabrement avancé. La famille royale verrait alors, d’un seul coup, diminuer son empreinte carbone…