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Procès Gardère : les relations douteuses entre haut fonctionnaire et milieu économique

Le procès d’Alain Gardère se poursuit devant la 11e chambre correctionnelle de Paris. Proche de Sarkozy, cet ancien responsable de la police, devenu préfet, est jugé pour seize faits allant de l’abus d’autorité en vue de faire échec à la loi, corruption passive par agent public en passant par des recels d’abus de biens sociaux et des prises illégales d’intérêts. Un exemple parmi d’autres : avec sa compagne il s’était fait payer une semaine de vacances en Corse par les entreprises de sécurité qu’il était chargé de surveiller et de superviser en tant que directeur d’un organisme officiel, le Conseil national des activités privées de sécurité. En fait l’enquête de sept ans, menée par l’Inspection générale de la police nationale, a montré que Gardère, en échange de petits services et de passe-droits, ne payait pas grand-chose de sa poche. Mais ce type de relations troubles entre membres de la haute fonction publique et milieux d’affaires est courant et le plus souvent tout à fait légal. Ce qui est notamment le cas du « pantouflage » qui permet à de hauts fonctionnaires de passer au privé en emportant avec eux leurs carnets d’adresses et leurs réseaux d’influence. Gardère a eu le tort de franchir la ligne jaune sans assurer ses arrières.