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Réponse à l’Association des bibliothécaires de France

Réponse à l’Association des bibliothécaires de France

Nous remercions l’Association des bibliothécaires de France pour ces informations concernant les bibliothèques et le rôle que, selon elle, elles devraient pouvoir jouer.

Pour les révolutionnaires communistes que nous sommes, l’accès à la culture universelle pour tous et toutes est la condition première de l’épanouissement d’une société réellement humaine. Cet accès passe aujourd’hui en partie par les bibliothèques, qui sont confrontées à des problèmes pour la plupart liés à la structure sociale actuelle, à la division de la société en classes ainsi qu’au règne de la concurrence et de la loi du profit capitalistes.

Prenons le cas des bibliothèques de lecture publique ou universitaires. Comme tous les services publics, elles sont pour la plupart contraintes de subir les restrictions imposées par l’État ou les collectivités territoriales, qui se traduisent de différentes manières : restrictions budgétaires qui obèrent les acquisitions, dégradation des locaux, personnel en nombre insuffisant et de plus non reconnu dans sa qualification par son statut, augmentation des tarifs d’inscription (qui, bien sûr, pour nous ne devraient pas exister, la gratuité devrait être la règle), etc. Heureusement, de nombreuses mobilisations du personnel, toujours soutenues par le public, permettent de résister, souvent avec succès, à ce rouleau compresseur.

L’existence du droit d’auteur, différent selon les pays, restreint également les budgets d’acquisition des différents établissements. Si le problème est à peu près résolu – grâce à la Révolution française – pour les livres imprimés, il est singulièrement plus délicat pour les documents électroniques, sonores ou les images animées.

Et comment ne pas parler également des nombreuses bibliothèques ou centres de documentation privés, en particulier liés aux grandes entreprises et aux laboratoires de recherche, cette concurrence féroce entre capitaux qui interdit à la recherche et à ses résultats d’être partagés, et de profiter à l’ensemble de l’humanité par l’accélération du progrès scientifique ?

Mais le problème des bibliothèques et centres de documentation va bien au-delà des politiques anti-populaires des gouvernements qui visent à réduire les budgets des services publics pour arroser toujours plus les plus riches. Car comment donner accès à la culture à tous et à toutes quand une partie de la population est enchaînée à un travail éreintant, quand elle n’est pas rejetée de la société par le chômage et l’accès minimum à des biens indispensables comme le logement ?

Alors, même si les combats légitimes pour la défense des bibliothèques et du service public dans la société d’aujourd’hui sont importants, nous savons qu’ils ne pourront aboutir pleinement que dans un monde débarrassé de l’exploitation et des oppressions qui lui sont liées. Urgence révolution !

le 30 mai 2024, Alain Ruch, candidat sur la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! » conduite par Selma Labib et Gaël Quirante