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Royaume-Uni : les travaillistes ont gagné, pas les classes populaires

Comme le prédisaient les sondages depuis des mois, les travaillistes ont obtenu la majorité absolue au Parlement (411 sièges) à l’issue des élections législatives. Et si cette victoire traduit en partie un ras-le-bol de 14 ans de gouvernements conservateurs, elle est très loin de représenter une adhésion populaire au parti de Keir Starmer. Avec 40 % d’abstentions, le Labour recueille un peu moins de 9,7 millions de voix (33,7 %), contre plus de 10 millions il y a cinq ans et plus de 13 millions en 2017, année où pourtant il avait perdu les élections. Dans la propre circonscription de Starmer, les votes en sa faveur ont été divisés par deux en passant d’une élection à l’autre de 36 000 à 18 000 voix. Il a dû aussi se confronter sur sa gauche à des candidats indépendants qui lui reprochaient tout à la fois l’abandon de toute politique sociale mais aussi son alignement sur Israël dans la guerre de Gaza. Quant aux conservateurs (121 sièges et 23,7 % des voix), ils ont perdu des plumes au profit d’un autre parti de droite, les libéraux-démocrate (71 sièges, 12,2 %), mais surtout de l’extrême droite, le Reform UK Party de Nigel Farage, qui n’a que quatre sièges mais est arrivé en seconde position dans nombre de circonscriptions et dont les candidats ont recueilli au total plus de 4 millions de suffrages. Quant à la City, le cœur financier du capitalisme britannique, elle a plutôt bien accueilli la victoire de Starmer qui, au cours des années, n’a cessé de lui donner des gages de loyauté. La Bourse de Londres a même ouvert en légère hausse au lendemain des élections. Avec Starmer au gouvernement, le patronat n’a vraiment rien à craindre.