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À Gennevilliers, plus de 200 élèves du primaire attendent toujours… un enseignant ou une enseignante !

Même pas un mois de rentrée scolaire et le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, est déjà démasqué, mensonges sur mensonges ! Il arrive à nous dire les yeux dans les yeux que le problème de l’école ce sont les textes à trous ! Après avoir fermé des dizaines de classes partout, particulièrement en zone d’éducation prioritaire, voilà que les services du ministère, des académies, des circonscriptions ne sont même pas capables de mettre un prof dans chaque classe ! Il faut dire qu’avec 3200 postes aux concours de l’enseignement non pourvus pour cette rentrée, il ne fallait pas avoir fait l’ENA pour comprendre qu’il y aurait un problème.

C’est le cas dans des écoles de Gennevilliers. Au 27 septembre, onze classes de la commune n’ont pas de professeur tous les jours devant eux ! Postes non pourvus depuis la rentrée et professeurs absents non remplacés, voilà un cocktail détonnant qui angoisse les familles et les élèves et épuisent le personnel qui jongle chaque jour avec les élèves répartis dans des classes déjà bien remplies ! Il y a des situations complètement limites comme, dans une maternelle, deux postes qui ne sont pas remplacés alors que les autres collègues ont quasiment 40 enfants dans leur classe ! Avec des enfants qui n’ont donc pas de chaise pour s’asseoir et une augmentation de la charge de travail !

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté l’an dernier. La mobilisation des enseignants et des parents d’élèves de cette commune avait déjà été très forte pour protester contre les fermetures de classes, les effectifs élevés et les équipes fragilisées.

Jeudi 14 septembre, les enseignants de ces écoles et les parents d’élèves se sont mobilisés pour interpeller l’inspectrice et le directeur académique. Un rassemblement a eu lieu devant l’Inspection de circonscription pour demander un rendez-vous en urgence ! L’inspectrice a répondu qu’elle était trop occupée, qu’elle les recevrait en octobre ! Devant la colère des parents, des enseignants et enseignantes, elle a finalement accepté de les recevoir le vendredi. Face à un discours creux qui n’apportait aucune solution, les parents et le personnel ont décidé de ne rien lâcher.

Plusieurs actions ont eu lieu : blocage d’écoles, des parents faisant classe faute de professeur. Et l’inspectrice qui les a menacés d’envoyer la police ! Le gouvernement est incapable de recruter des professeurs, mais il n’a pas de mal pour trouver des policiers !

Les parents, les enseignants et les enseignantes se sont réunis en assemblée générale pour poursuivre le mouvement. Il a été décidé d’une journée de grève et « d’écoles mortes » le jeudi 28 septembre. Une demande d’audience a été faite auprès du directeur des services de l’Éducation nationale dans les Hauts-de-Seine. D’ores et déjà, cinq écoles seront fermées et six seront touchées par une opération école morte. Un rassemblement aura lieu avec deux cars affrétés par la mairie pour mobiliser enseignants, enseignantes, parents et élèves. Il n’y a pas si longtemps – fin mai ! – une délégation avait été reçue par le même directeur pour alerter sur la fermeture des classes dans le premier degré et la baisse des heures dans le second degré, avec leurs conséquences catastrophiques sur les élèves, les enseignantes et enseignants.

La rentrée à Gennevilliers, mais comme dans bien d’autres communes, montre encore une fois la logique de ce gouvernement : une logique de réduire les coûts et ne pas financer l’éducation à la hauteur des besoins des élèves et du personnel. Ce sont bien elles et eux qui sont les seuls capables de répondre aux besoins criants du service public de l’Éducation.


Correspondante