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Éducation nationale : des groupes de niveau qui ne disent plus leur nom

L’arrêté portant création de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques vient d’être publié au Journal officiel. Si le terme a été abandonné au profit de celui de « groupes […] constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs » en français et en mathématiques, il s’agira bel et bien d’une mesure de stigmatisation des enfants à partir de la 6e et de la 5e qui reviendra, à terme, à séparer les « bons » élèves de ceux considérés comme des « cancres ». Pas étonnant que parents d’élèves et syndicats d’enseignants soient vent débout contre une réforme qualifiée d’« inique » et qui, selon le Snes-FSU, reviendra à procéder à « un tri social extrêmement stigmatisant ». Dans les colonnes de L’Humanité, le sociologue Pierre Merle, spécialiste des politiques éducatives et de la ségrégation scolaire, a ainsi résumé cette réforme : « Les groupes de niveau sont un équivalent moderne du bonnet d’âne. » Et ces mesures risquent d’accroître un peu plus le fossé entre les élèves des classes populaires et ceux des milieux favorisés. Une réforme technique ? Non, une réforme de classe !