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Brèves

L’actualité en bref

Adrien Quatennens, le député insoumis sortant de la première circonscription, avait été réinvesti comme candidat par la France insoumise, et surtout par Jean-Luc Mélenchon dont il est proche. Ce qui avait soulevé une levée de boucliers chez leurs alliés du Front populaire et chez les féministes. En effet, Quatennens avait été condamné par la justice à quatre mois de prison avec sursis en décembre 2022 pour avoir frappé son épouse, Céline. Sur la lancée il avait été suspendu pendant quatre mois du groupe parlementaire LFI-Nupes. En apprenant qu’il était de nouveau candidat, Amy Bah, la présidente de la section lilloise de l’association Nous Toutes, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, avait annoncé qu’elle se présenterait contre lui pour défendre les droits des femmes. La réponse de la bergère au berger. Finalement Quatennens a renoncé.

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé samedi un nouveau bilan de 37 296 morts depuis le début de la guerre. Au moins 30 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures. Quant au nombre de blessés, il s’établit à 85 197. Et, pendant ce temps, Israël poursuit son offensive, en ignorant superbement les décisions de l’ONU sur un cessez-le-feu alors que les États-Unis continuent de livrer quotidiennement des armes à l’État sioniste. Tout baigne pour les massacreurs…

Le record du nombre de personnes déplacées dans le monde a été franchi pour la douzième année consécutive, souligne dans son rapport annuel le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. 117,3 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur pays ou région d’origine en raison de persécutions, de conflits, de violences et de violations des droits humains. Un chiffre qui marque un nouveau record et s’élèverait même, en mai 2024, à 120 millions – les conflits au Soudan, à Gaza, en Birmanie et en République démocratique du Congo créant davantage de nouveaux déplacements. La population mondiale déplacée équivaut à peu près à celle du 12e plus grand pays du monde, le Japon. Un désastre humanitaire dans un monde dévasté par les guerres que les grandes puissances attisent lorsqu’elles n’en sont pas partie prenante.

La Cour suprême vient de réaffirmer le droit au plein accès pour toutes à la pilule abortive (mifépristone ou RU 486). Elle a ainsi bloqué le jugement d’un magistrat fédéral au Texas qui avait retiré l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament à la demande d’une association de médecins anti-IVG qui demandait son interdiction. La lutte continue cependant pour faire abolir la décision du 24 juin 2022, par laquelle la Cour a annulé un arrêt fédéral datant de 1973 qui garantissait le droit d‘avorter sur l’ensemble du territoire, laissant ainsi à chaque État la liberté de déterminer sa propre politique sur l’IVG. Et les États les plus réacs se sont engouffrés dans la brèche pour l’interdire.

Elon Musk, le patron de Tesla et de SpaceX, vient de voir valider par son conseil d’administration une rémunération de 56 milliards de dollars (53,2 milliards d’euros) en actions Tesla. Dans un premier temps, un juge de l’État du Delaware, où se trouvait le siège social de son entreprise, avait invalidé cette décision après avoir été saisi par un actionnaire mécontent. Pour tourner la difficulté, Musk a alors transféré le siège social au Texas. Cette rémunération est plus de 250 fois supérieure à la médiane des montants accordés aux grands patrons dans le monde. Pour parvenir à convaincre les petits actionnaires, Musk leur a promis de lancer prochainement des taxis autonomes sans chauffeur qui leur rapporteront 5 000 milliard de dollars et des robots humanoïdes qui feront rentrer dans les caisses 20 000 milliard de dollars. Il n’y a plus qu’à le croire. Mais alors qu’une partie de l’humanité survit toujours avec deux ou trois dollars par jour, une telle rémunération est, en elle-même, une condamnation sans appel d’un système économique et social qui permet de telles inégalités.

Sophia Huang Xueqin, une journaliste chinoise, qui avait décrit sur les réseaux sociaux son expérience de harcèlement sexuel quand elle était jeune journaliste dans une agence de presse, a été condamnée à cinq ans de prison pour « incitation à la subversion de l’État ». Alors qu’elle avait tenté de lancer le mouvement #MeToo, elle était poursuivie devant le tribunal de Canton en même temps que le militant syndical Wang Jianbing, qui a, lui, écopé de trois ans et six mois de prison pour le même motif. Sarah Brooks, directrice pour la Chine de l’organisation de défense des droits Amnesty International, a notamment déclaré : « L’activisme #MeToo a donné du pouvoir aux rescapées de violences sexuelles dans le monde entier, mais ici, les autorités chinoises ont cherché à faire exactement le contraire en l’éliminant. » Elle a appelé à la libération « immédiate et sans condition » des deux condamnés. Rappelons, à ce propos, le cas emblématique de Peng Shuai, ancienne numéro un mondiale de tennis en double et star dans son pays, qui avait affirmé en 2021 avoir eu un rapport sexuel forcé et une relation extra-conjugale avec un puissant ex-responsable du Parti communiste. Son message avait été rapidement censuré sur l’Internet chinois et elle avait disparu de la circulation.

Le Canard enchaîné s’est penché sur les violences sexistes et sexuelles dont sont victimes les femmes – qui représentent 21 % des effectifs – engagées dans l’institution militaire. Non seulement elles ne sont généralement pas défendues par leur hiérarchie mais, de plus, lorsqu’elles protestent ou portent plainte, elles doivent souvent prendre la porte. Ainsi la cellule Thémis, mise en place en 2014 pour lutter contre les agressions et le harcèlement sexuel dans les casernes, a constaté que dans 41 % des cas les victimes étaient virées – soit pour désertion (en cas d’arrêts maladie longue durée), soit pour raisons médicales. Et l’an dernier, sur les 226 signalements pour violences sexistes ou sexistes reçus par Thémis, 59 seulement ont été jugées assez graves pour qu’une enquête soit déclenchée. Devant cette situation, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a décidé de convoquer les chefs de corps de l’armée de terre, de la marine et de l’aviation pour leur passer un savon. Les états-majors vont trembler.

François Hollande a annoncé son soutien au Front populaire nouvellement constitué. Mais à la place de l’électorat populaire on se méfierait. Car le même Hollande avait été élu président de la République en 2012 sur un programme voisin de celui présenté aujourd’hui par la nouvelle alliance électorale de la gauche. Mais patatras, sous le nom de « pacte de responsabilité et de solidarité », il mettait rapidement en œuvre une série de mesures en faveur du patronat élaborées par son ministre de l’Économie, un certain… Emmanuel Macron. L’Histoire risque de se répéter…

Qui a dit : « La dissolution n’a jamais été faite pour la convenance du président de la République. » ? Jacques Chirac, le 14 juillet 1996. Ce qui ne l’empêchait pas, l’année suivante, de dissoudre la Chambre et, après les élections législatives… de perdre la majorité au profit de la gauche. Un exemple que Macron aurait dû méditer.