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Brèves

L’actualité en bref

Dans son dernier numéro, Courrier international a repris un article du quotidien anglophone Dawn, de Karachi, intitulé « La malédiction des unions consanguines ». Ce type de mariages entre cousins, imposés aux jeunes filles, entraîne un fort taux de maladies génétiques mais présente aussi un danger pour les femmes qui multiplient les fausses couches. Il entraîne aussi un taux élevé de mortalité infantile. Près de la moitié des Pakistanaises âgées de 15 à 49 ans disent avoir épousé un cousin germain. Selon l’avocate Sahar Bandial, en 2022, 19 millions de filles ont été mariées avant 18 ans dans le cadre d’unions arrangées et souvent contre leur gré. Une situation due à un patriarcat d’un autre âge qui s’appuie à la fois sur des traditions dites « culturelles » et une interprétation moyenâgeuse de l’islam.

Depuis le 1er juin, la mairie de Paris fait effectuer des analyses quotidiennes des eaux de la Seine par un laboratoire indépendant qui prélève des échantillons sur huit points différents, répartis sur le secteur parisien du fleuve, en amont du site olympique. Les résultats de la première semaine de juin ne permettront pas à l’équipe de France de nage en eau libre de s’entraîner en conditions « réelles ». Les nageurs vont donc migrer vers Compiègne pour s’ébattre dans l’Oise. En août dernier déjà, l’épreuve test de natation en eau libre à Paris avait été annulée à la dernière minute à cause d’une qualité de l’eau en dessous des normes acceptables. Outre le débit mesuré début juin, quatre à cinq fois plus rapide qu’attendu, rendant la baignade dangereuse, le volume des précipitations depuis novembre et l’absence de soleil, qui tue les bactéries, ont eu un impact sur la qualité de l’eau qui reste très polluée. Quant à la maire de Paris, Anne Hidalgo, elle pourrait être amenée à reporter également son plongeon dans la Seine, prévu pour le 23 juin devant les caméras et les journalistes. La campagne de communication de la mairie de Paris sur ce thème a du plomb dans l’aile. Pendant des décennies, gouvernants et maires de la capitale se sont complètement désintéressés de la qualité des eaux dégradée à la fois en raison d’un système inadéquat de collecte des eaux usées et d’une pollution industrielle dont ils se sont longtemps lavés les mains. On en paye le prix aujourd’hui.

Depuis plusieurs mois, les pharmaciens alertent sur la pénurie de milliers de médicaments comme l’amoxicilline (un antibiotique), les traitements contre les troubles de l’attention, les anti-diabétiques… C’est désormais également le cas de la Ventoline, un spray utilisé notamment par des personnes souffrant d’asthme et d’allergies saisonnières. Elles seraient au nombre de quatre millions. Cette rupture de stock intervient alors qu’une vague d’allergies au pollen touche quasiment tout le pays. Ce médicament est fabriqué par GSK, une multinationale britannique et l’un des dix géants de l’industrie pharmaceutique mondiale. Les causes de cette pénurie s’expliquent notamment par le prix jugé trop bas de la Ventoline, par rapport aux pays voisins, pour être un marché « attractif » pour BigPharma. D’un point de vue marchand, ce médicament n’est pas assez rentable et tant pis pour les patients qui en ont besoin. Profit capitaliste et santé publique ne font pas bon ménage.

Alors que le ministre de l’Intérieur a promis, ce week-end, une mobilisation record de policiers et de gendarmes pour s’opposer aux écologistes hostiles à la future autoroute A 69 entre Castres et Toulouse, Michel Forst, rapporteur spécial aux Nations unies sur les défenseurs de l’environnement a déclaré sur le site de Reporterre : « La France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux. La violence des forces de l’ordre est hors catégorie. » Vite une médaille d’or pour Darmanin !

À l’appel de la Fédération CGT des ports et docks, de nombreux dockers ont bloqué vendredi totalement ou partiellement le trafic de plusieurs ports, notamment Dunkerque, Calais, Marseille-Fos, Bayonne… À Brest, une cinquantaine de dockers et de travailleurs portuaires ont allumé un brasier de palettes et de pneus à l’entrée du port breton. C’est de là que devait embarquer dans la soirée la flamme olympique pour rejoindre Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). « On nous chauffe tellement depuis une semaine avec la flamme olympique qu’on a fait notre propre accueil », a ironisé Yoann Iguer, secrétaire CGT des dockers de Brest. Les dockers peuvent valider leur départ à la retraite quatre ans avant l’âge légal, soit à 60 ans, contre 58 ans avant la réforme de 2023. Ils souhaitent négocier ce relèvement de l’âge de départ et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l’amiante au cours de leur carrière. La CGT a appelé à trois autres jours de mobilisation les 13, 21 et 25 juin.

Plus d’un enfant de moins de 5 ans sur quatre dans le monde vit dans une « pauvreté alimentaire sévère », soit plus de 180 millions d’enfants qui risquent des séquelles graves faute d’une alimentation nutritive et diversifiée, alerte l’Unicef, l’organisation des Nations-Unies pour l’enfance. Selon les recommandations des nutritionnistes, les enfants en bas-âge devraient consommer tous les jours des aliments d’au moins cinq groupes parmi huit (lait maternel, céréales, fruits et légumes riches en vitamine A, viandes ou poissons, oeufs, produits laitiers, légumineuses, autres fruits et légumes). Mais 440 millions d’enfants de moins de 5 ans (soit 66 %), vivant dans une centaine de pays à revenus faibles et moyens, n’ont pas accès à ces cinq groupes chaque jour, et sont donc en situation de « pauvreté alimentaire ». Et parmi eux, quelque 181 millions (soit 27 %) consomment au mieux des aliments de deux groupes, comme du lait et du riz. Ils ont 50 % plus de probabilité de subir des formes graves de malnutrition, comme l’émaciation, extrême amaigrissement qui peut conduire à la mort. L’Unicef estime en outre qu’à Gaza, neuf enfants sur dix vivent dans une pauvreté alimentaire sévère. Et, pendant ce temps, les grands de ce monde regardent ailleurs…

Le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a accusé Israël d’avoir frappé « sans avertissement préalable » une école de son organisation abritant 6 000 personnes déplacées. La frappe a eu lieu à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Selon lui les forces israéliennes n’ont donné aucun « avertissement préalable, ni aux personnes déplacées ni à l’Unrwa », rappelant que son agence « partage les coordonnées de toutes (ses) infrastructures (y compris de cette école) avec l’armée israélienne et les autres parties au conflit ». Pour l’ONG israélienne de défense des droits humains B’Tselem, cette frappe « constitue potentiellement un crime de guerre ». Depuis le début de la guerre plus de 180 structures de l’Unrwa ont été touchées, ce qui a entraîné la mort de plus de 450 personnes déplacées.

Des journalistes de Mediapart ont suivi une équipe de SOS Racisme pour une opération de testing dans des boites de nuit dans la capitale. Etaient ciblés deux établissements réputés du très chic 16e arrondissement. Et, question racisme, ce n’est pas triste. À plusieurs reprises, l’aQuarium, près du Trocadéro, et L’Arc Paris, à proximité des Champs-Élysées, ont conditionné l’entrée de personnes noires ou maghrébines au paiement de tarifs jusqu’à dix fois plus élevés que pour des personnes blanches. Sans doute une façon pour les videurs d’arrondir leur fin de mois…

Le rapport sur les riches en France, que vient de rendre public l’Observatoire indépendant des inégalités, montre qu’ils sont toujours plus riches. Ce qui n’étonnera personne. Le 1 % le plus riche de la population captait 7,7 % de l’ensemble des revenus avant impôts au début des années 1980. Cette part atteint 12,7 % en 2022, soit une augmentation de 65 %. Entre 2010 et 2021, la part des 10 % les plus fortunés est passée de 41 % à 47 % de l’ensemble du patrimoine des ménages et ils reçoivent 35 % de l’ensemble des revenus avant impôts. Autre exemple : le poids des 500 plus grandes fortunes a progressé de 844 % en 20 ans. La fortune (212 milliards d’euros) de Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH et l’homme le plus riche du monde, est équivalente à la valeur de l’ensemble des logements de Marseille et de Nantes. Il est plus que temps d’exproprier ces parasites qui vivent et s’enrichissent sur notre dos.