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Brèves

L’actualité en bref

Le président Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, ont trouvé la mort dans un accident d’hélicoptère, près de Djolfa, une ville frontalière avec l’Azerbaïdjan. Si les condoléances officielles et hypocrites vantant ses qualités « d’homme d’État » n’ont pas manqué, il faut se rappeler que cet ayatollah de 63 ans, avant de devenir président de la République islamique en 2021, a fait toute sa carrière dans l’appareil de répression et est, ce titre, directement impliqué dans la mort de milliers d’opposants. Nommé procureur-adjoint de Téhéran en 1985, il participe à la répression et aux exécutions massives d’opposants en 1988. Il continue sa sale besogne comme procureur général, de 2014 à 2016, puis comme chef du système judiciaire de 2019 à 2021. En tant que président, c’est lui qui, en septembre 2022, donne l’ordre aux gardiens de la révolution d’ouvrir le feu sur les manifestants qui étaient descendus en masse dans les rues après l’assassinat en détention de la jeune Kurde Mahsa Amini en participants au mouvement « Femme ! Vie ! Liberté ! ». Pas étonnant qu’à Saqquez, la ville natale de la jeune femme, des feux d’artifice ont été tirés pour fêter la mort de cette belle canaille.

Le Président Joe Biden et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ont qualifié de « honteux » les mandats d’arrêts réclamés par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination ou meurtre ». Selon Blinken les mandats d’arrêt « pourraient compromettre » les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza. Mais ni lui, ni Biden, n’ont protesté contre le fait que le même procureur avait également demandé des mandats d’arrêts contre les dirigeants du Hamas, dont son chef, Yahya Sinwar, pour des crimes comme « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ». Une façon de minimiser les massacres commis par l’État sioniste.

Pointé du doigt par le journal Le Monde pour son goût pour « les hôtels de luxe et les vols en classe affaire », le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a répliqué en dénonçant une polémique « sans fondement » et une attaque personnelle, sans cependant contester les chiffres du quotidien. Il faut dire que ce monsieur a « accumulé plus de 50 700 euros de frais liés à ses déplacements et repas professionnels pour la seule année 2023 », en raison notamment de choix de transport et d’hébergement onéreux « dans des hôtels quatre ou cinq étoiles » à hauteur de 300 euros la nuit, en moyenne. Cerise sur le gâteau, il a facturé 862 euros une seule nuit d’hôtel lors du Forum économique de Davos en Suisse. On espère au moins qu’à ce prix le matelas était confortable. Mais ne lui jetons pas la pierre. Vivre grassement aux frais de la République (c’est-à-dire du contribuable) est une pratique courante au sein de la haute fonction publique.

Alors que les Jeux olympiques n’ont pas encore débuté, les restrictions de circulation ont commencé dans la capitale, et pas seulement pour les voitures. Car les transports en commun ne sont pas épargnés non plus. Depuis la semaine dernière, la station de métro Concorde est fermée. Les rames de la ligne 12 ne s’arrêtent plus à cette station. Les passagers doivent désormais descendre à la station Assemblée nationale ou Madeleine pour pouvoir trouver des correspondances. Interrogés par des journalistes, ces derniers se sont déclarés surpris, car ils s’attendaient à ce que la fermeture intervienne plus tard. Et bientôt ce sera aux stations Tuileries et Champs Élysées de connaître le même sort. Elles seront suivies par une quinzaine d’autres. Des associations d’usagers ont dénoncé ces fermetures et l’arrêt des correspondances qui pénalisent notamment celles et ceux qui travaillent. Mais de cela les pouvoirs publics s’en moquent.

La Haute Cour britannique a autorisé le journaliste australien Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, à présenter un ultime appel pour stopper son extradition vers les États-Unis où il risque plusieurs dizaines d’années de prison. Washington veut le juger pour avoir divulgué, à partir de 2010, des milliers de documents confidentiels sur la manière dont l’impérialisme américain et ses alliés menaient la guerre en Irak et en Afghanistan. En liberté surveillée, puis réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres entre 2012 et 2019, il est incarcéré depuis 2019 dans une prison britannique. Le Comité pour la libération de Julian Assange organise des rassemblements de soutien aujourd’hui mardi un peu partout en France à 18 heures, notamment à Ajaccio, Brest, Dijon, Metz, Milly-la-Forêt, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Paris, Strasbourg, Toulon, Toulouse. À Paris le rendez-vous est fixé à 18 heures place de la République.

L’Unédic vient de sortir une « étude d’impact » sur les conséquences des mesures envisagées par le gouvernement : passage de la durée requise pour ouvrir des droits à 9 mois de travail sur une période de 18 mois, durée d’indemnisation ramenée à 12 mois. Cumulées, ces mesures pénaliseraient tous les travailleurs, qu’ils soient en intérim, CDD ou CDI. Le passage à 12 mois d’allocations par exemple : c’est 6 milliards d’euros sur le dos de 45 % des allocataires !

Présentant les 92 propositions de son programme pour les élections européennes, Marion Maréchal a défendu l’idée d’encercler l’Union européenne d’une « triple frontière » pour stopper la prétendue « invasion migratoire » qui n’existe que dans ses fantasmes. Elle préconise donc « la fin de la libre circulation pour les extra-Européens, le blocus militaire naval en Méditerranée » et une « frontière au-delà de nos frontières, à travers les accords de coopération avec les pays du pourtour méditerranéen pour lutter contre l’émigration ». Bref une Europe avec un peu plus de murs, de barbelés et de camps d’internement. Charmante perspective. Dans le même temps Eurostat, l’organisme de statistiques de la Commission européenne, évaluait qu’en 2022, 5 millions de personnes avaient migré vers l’Union européenne, soit 0,6 % de la population totale. On a connu des invasions plus massives…

Lorsqu’il avait supprimé l’impôt sur la fortune, en 2018, Macron avait juré que c’était « une réforme pour produire, pas un cadeau pour les plus fortunés ». Et il poursuivait qu’il s’agissait « d’encourager l’investissement en direction de l’économie réelle, de la recherche, des usines, de la production ». Six ans plus tard le bilan est accablant. Non seulement, selon la Cour des comptes, on a enregistré aucun signe de ruissellement de cette richesse vers l’économie réelle mais, de plus, affirme un autre organisme officiel, le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, la suppression de l’ISF représente en moyenne chaque année un manque à gagner de 4,5 milliards d’euros pour les finances publiques. Aujourd’hui la concentration des richesses entre un petit nombre de mains (et de poches) est beaucoup plus prononcée qu’au début des années 2010 : 0,1 % des foyers fiscaux, au nombre de 40 000, ont concentré 62 % des dividendes versés chaque année et 0,01 %, soit 4 000 foyers, 33 % à eux seuls. Quant aux plus-values immobilières elles ont été captées à 70 % là encore par 4 000 foyers, souvent les mêmes que les précédents. Pour les plus riches tout baigne.

Des dizaines de vols ont dû être annulés samedi à l’aéroport de Munich, le deuxième en Allemagne par sa fréquentation, investi tôt le matin par des militants pour le climat. Last Generation, qui a revendiqué l’action, est une organisation connue pour organiser des manifestations spectaculaires, comme se coller à des routes très fréquentées. Ses militants ont forcé le passage en coupant une clôture, entraînant l’annulation de 61 décollages et atterrissages. Last Generation a accusé sur X le gouvernement allemand de ne pas en faire assez pour décourager le recours à l’avion et ses émissions dommageables pour le climat. « Il est absurde que les gens soient plus susceptibles de pouvoir se payer des vols que des voyages en train », a déclaré un porte-parole du groupe. Et de poursuivre : « La responsabilité en incombe au gouvernement : il subventionne les vols alors que les chemins de fer sont coupés à l’os. » Ce qui est vrai… et pas seulement en Allemagne.