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Brèves

L’actualité en bref

Amichai Chikli est le ministre de la Diaspora dans le gouvernement Netanyahou. À ce titre il s’occupe des relations avec les communautés juives du reste du monde. Il vient de féliciter publiquement Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, qui dans un de ses discours, a qualifié la solution à deux États (un palestinien et l’autre israélien) de « dépassée » et a poursuivi que la création d’un État palestinien « serait une prime au terrorisme ». Et Chikli d’ajouter qu’il avait « d’excellents contacts » avec le parti de Marine Le Pen. Une façon comme une autre d’inviter les Juifs d’ici à voter pour lui. Au-delà de la Méditerranée, les extrêmes droites se serrent les coudes.

Sur une affiche collée dans plusieurs communes de la cinquième circonscription, on voit un enfant blond d’à peine dix ans, les yeux bleus grands ouverts et l’air grave avec ce slogan inscrit au-dessus de sa tête : « Donnons un avenir aux enfants blancs ». Cette affiche ouvertement raciste est due au Parti de la France, un groupuscule d’extrême droite qui, dans l’Hexagone, ne présente qu’un seul candidat. Ce dernier, Pierre-Nicolas Nups, est un ancien militant du groupe fasciste Groupe union défense qui vient d’être dissous. En 2018, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à une peine de six mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction juridictionnelle pour incitation à la haine homophobe. Un charmant personnage qui a reçu le soutien implicite du Rassemblement national qui a décidé de ne présenter personne dans cette circonscription pour ne pas gêner « un candidat national ».

Deux nouveaux militants indépendantistes ont été écroués mais sans être transférés vers la métropole, contrairement à neuf autres leaders de la révolte kanak interpellés, et mis en examen. Ces deux militants, Gilles Jorédié et Joël Tjibaou, l’un des fils de Jean-Marie Tjibaou, figure de l’indépendantisme assassiné en 1989, sont accusés d’avoir participé aux actions de résistance qui touchent l’archipel du Pacifique Sud depuis la mi-mai. Ils ont été placés en détention provisoire au centre pénitentiaire de Nouméa. Ils doivent être libérés immédiatement ainsi que tous les militants et jeunes arrêtés, et les poursuites à leur égard arrêtées.

Daniel Lévyne, le directeur de publication du site de l’Union juive française pour la paix (UJFP), a été convoqué par la police pour « apologie du terrorisme ». Comme l’écrit l’association : « Daniel a été convoqué du jour au lendemain une première fois le 7 juin sous menace de garde à vue s’il refusait de s’y présenter ; il a été à nouveau convoqué précipitamment du jour au lendemain il y a quelques jours. » Et de poursuivre : « C’est la première fois qu’une association juive, qui combat le racisme sous toutes ses formes et qui œuvre pour une paix juste et pour l’égalité des droits en Israël-Palestine, est visée. » Depuis trente ans, l’UJPF a toujours soutenu les droits nationaux des Palestiniens, ce qui met en rage certaines associations sionistes, proches de Netanyahou, voire de Zemmour, qui à défaut de pouvoir l’accuser d’« antisémitisme » la taxe d’« apologie du terrorisme », dans le cadre de la campagne menée par la droite, l’extrême droite, le gouvernement, voire une partie de la gauche dite « modérée », pour criminaliser celles et ceux qui se tiennent au côté des Palestiniens.

La France serait la nation la plus pessimiste d’Europe sur son propre avenir, selon un sondage YouGov conduit du 8 mai au 13 juin, dans huit pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, États-Unis, Suède et Danemark) et relayé par le quotidien britannique The Guardian. Les habitants de l’Hexagone arrivent en haut du podium lorsqu’on leur demande s’ils sont pessimistes sur l’avenir. 50 % d’entre eux s’attendent à une dégradation de l’état du pays au cours de l’année à venir, tandis que 30 % estiment que les choses vont « rester similaires ». Les optimistes ne sont donc que 20 % et ne se recrutent sans doute pas dans les classes populaires. Coincés à droite entre Attal et Bardella, au centre entre Philippe et Bayrou et à gauche entre Hollande et Mélenchon, le tout sous la houlette de Macron, on comprend que les électeurs n’aient pas le moral. Conclusion : voter révolutionnaire le 30 juin est le seul vote optimiste pour l’avenir !

Le journaliste australien Julian Assange, 52 ans, fondateur de WikiLeaks, a quitté Londres après neuf années d’enfermement dans l’enceinte de l’ambassade équatorienne, puis cinq ans dans une prison haute sécurité. Il s’est rendu par avion aux îles Mariannes, possession des États-Unis dans le Pacifique, pour y être condamné à 62 mois de prison, peine qu’il a déjà purgée. Il pourra ensuite repartir, libre, vers l’Australie. Un soulagement pour lui, qui est de santé fragile, mais aussi pour sa famille et ses amis. Mais, pour être libéré, il a dû accepter de passer sous les fourches caudines de la justice américaine et de plaider coupable des charges retenues contre lui qui l’accusaient notamment d’atteinte à la sécurité nationale pour avoir divulgué à la presse des milliers de documents confidentiels sur les sales guerres menées par Washington au Moyen-Orient. Sa libération est une donc bonne nouvelle pour lui, une moins bonne pour la liberté de la presse.

Vivek Murphy a le titre de « médecin-chef » du pays. Nommé par le président, ce haut responsable fédéral est chargé de la prévention sur les questions de santé publique, même si ses pouvoirs concrets sont très limités. Il vient de remettre un rapport sur la violence par armes à feu dans le pays qui, selon lui, n’est plus seulement un problème politique mais aussi de santé publique. Il souligne notamment que les armes à feu sont depuis 2020 la première cause de décès chez les enfants et les adolescents aux États-Unis, devant les accidents de la route. En 2022, 48 204 décès étaient liés aux armes à feu dans le pays, ce qui inclut les suicides. Près d’un Américain sur cinq a un membre de sa famille qui est mort par armes à feu, et plus de la moitié de la population a vécu, directement ou par ses proches, un événement impliquant l’usage d’une arme. La violence par armes à feu touche par ailleurs de façon disproportionnée les personnes noires, souligne le rapport. Ce qui entraine des troubles d’angoisse et de comportement chez des dizaines de millions de personnes. Ses recommandations, somme toutes modestes, incluent un stockage des armes plus rigoureux, la vérification généralisée des antécédents des acheteurs, la confiscation des armes pour les personnes dangereuses (comme les conjoints violents) ainsi que l’interdiction des fusils d’assaut et des chargeurs à grande capacité. Des recommandations aussitôt combattues par les Républicains et par l’influent lobby des armes, la National Rifle Association, qui a de son côté rapidement dénoncé le rapport comme « une extension de la guerre de l’administration Biden contre les détenteurs d’armes respectueux de la loi ». L’épidémie des morts par armes à feu a donc de bonnes chances de se poursuivre.

Une vingtaine de personnes ont été retrouvées mortes dans l’incendie d’une usine de batteries au lithium située à Hwaseong, au sud de Séoul. Plus de 100 personnes travaillaient dans l’usine lorsque des ouvriers ont entendu une série d’explosions au deuxième étage, où les batteries étaient inspectées et emballées. Environ 35 000 d’entre elles étaient stockées dans l’usine. Cette dernière appartient au fabricant sud-coréen Aricell, spécialisé dans les batteries, dont le pays est un important producteur. La majorité des salariés de cette usine étaient des travailleurs migrants et parmi les victimes on compte dix-huit Chinois et un Laotien. Des ouvriers surexploités, privés de droits la plupart du temps et qui travaillent dans des conditions dangereuses.

La Cour suprême iranienne a annulé la condamnation à mort du rappeur Toomaj Salehi emprisonné depuis plus d’un an et demi pour son soutien au mouvement de protestation de « Femme, vie, liberté » en 2022, en solidarité avec Mahsa Amini, une jeune kurde assassinée par la police des moeurs. Le chanteur de 33 ans avait été condamné à la peine capitale en avril 2024 pour « corruption sur terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves régulièrement lancé par les ayatollahs à l’égard des opposants. À travers le monde de nombreux artistes étrangers et des ONG lui avaient apporté leur soutien. Mais il n’est pas tiré d’affaire, car il sera rejugé. Rappelons que neuf personnes ont déjà été exécutées en lien avec ces manifestations.