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Brèves

L’actualité en bref

Paris continue sa chasse aux militants kurdes. Après l’expulsion vers la Turquie de trois d’entre eux ces dernières semaines – qui ont été aussitôt arrêtés et emprisonnés par le régime d’Erdoğan – des opérations ont été menées en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans les Bouches-du-Rhône dans le cadre d’une information judiciaire visant le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, classé groupe « terroriste » par le régime d’Ankara et ses alliés, dont la France. Huit personnes ont été interpellées, soupçonnées de collecter de l’argent auprès des membres de leur communauté pour financer leurs activités politiques. Une enquête a été ouverte à leur encontre pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, financement d’entreprise terroriste, extorsion et tentatives d’extorsion en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste ». Criminaliser l’action des militants kurdes qui en Turquie – mais aussi en Syrie, en Irak et en Iran – luttent pour leurs droits nationaux est devenu monnaie courante dans les régimes occidentaux. Nous sommes pleinement solidaires de ces hommes et de ces femmes qui se battent pour leur liberté.

Alors que l’Italie s’apprête à célébrer, le 25 avril, le 80e anniversaire de la fin du régime fasciste, l’auteur et historien Antonio Scurati, spécialiste du fascisme italien et de Mussolini, devait intervenir dans l’émission Chesara sur la chaîne publique RAI 3. Au cœur de son intervention figurait notamment une dénonciation de l’incapacité de la Première ministre, Giogia Meloni, et de son gouvernement de renier clairement l’héritage du fascisme. Quelques heures avant de passer à l’antenne, l’historien a eu la surprise d’apprendre que son intervention avait été annulée. Ce qui a provoqué de nombreuses protestations dont celle de la présentatrice de l’émission, Serena Bortone, qui a été parmi les premières à réagir à cette décision. Elle a tenu à s’excuser auprès de l’auteur, tout en assurant n’avoir obtenu aucune « explication plausible » de la chaîne pour justifier l’annulation qu’elle a apprise « avec consternation et par pur hasard ». Au cours du programme, elle a lu à l’antenne le texte de Scurati, avant d’être imitée par plusieurs médias italiens qui l’ont repartagé dans son intégralité. Ce n’est que la dernière en date des entraves à la liberté de la presse générées par Meloni et ses amis d’extrême droite.

La Défense civile, appuyée sur des équipes de secours et des ambulanciers, a retrouvé plus de 280 corps enterrés dans une fosse commune dans la cour de l’hôpital Nasser de Khan Younès après le retrait de l’armée israélienne de ce secteur. Certains des corps « étaient dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu’ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements de la part de l’armée d’occupation », a affirmé la Défense civile. Le nombre élevé de corps s’explique aussi par le fait que pendant le siège de l’établissement hospitalier par l’armée israélienne, les personnes y ayant trouvé refuge n’avaient pas pu enterrer leurs morts dans les cimetières de la ville et se sont donc retrouvés contraints de les inhumer dans la cour. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué « vérifier ces affirmations ». Sauf qu’il n’y a pas grand-chose à vérifier pour affirmer que l’immense majorité de ces victimes sont mettre au bilan de l’État sioniste, tout comme les 34 000 autres qui ont perdu la vie depuis le début de la guerre.

Depuis janvier, le gouvernement de Benjamin Netanyahou accuse l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) d’employer « plus de 400 terroristes membres du Hamas » à Gaza dont douze auraient participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël. Cette accusation a été utilisée comme prétexte par plusieurs gouvernements occidentaux pour suspendre leur contribution financière en faveur des réfugiés palestiniens. En février, l’ONU confiait à un groupe de travail dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, une enquête sur le bien-fondé des accusations israéliennes. Et ses conclusions sont claires : Israël n’a jamais fourni aucune preuve, ni répondu aux lettres de l’UNRWA demandant les noms des personnes impliquées, ce qui aurait permis d’ouvrir une enquête. En résumé Netanyahou a encore menti et ses alliés ont fait semblant de le croire aux dépens… de l’aide aux Palestiniens.

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2023 le bond le plus important en une décennie (+ 6,8 %), atteignant 2 400 milliards de dollars (2 259 milliards d’euros), selon le rapport publié par les chercheurs de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Pour la première fois depuis 2009, elles ont augmenté sur les cinq continents, où les guerres et les conflits se multiplient. Les records de progression ont été enregistrés par la république démocratique du Congo (+ 105 %), le Soudan du Sud (+ 78 %), la Pologne (+ 75 %), l’Ukraine (+ 51 %), la Russie et Israël (+ 24 % chacun). Les deux budgets militaires les plus importants sont ceux des États-Unis (916 milliards de dollars ou 858 milliards d’euros) et, très loin derrière, de la Chine (296 milliards de dollars ou 278 milliards d’euros). Comme le disait Jean Jaurès « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». Raison de plus pour le renverser avant qu’il ne soit trop tard.

C’est Mediapart qui a révélé l’affaire. À Millau, dans l’Aveyron, l’entreprise Causse produit pour Chanel des porte-cartes d’une valeur de 660 euros pièce. Certains de ces objets sont fabriqués par des personnes en formation, (faiblement) rémunérées par France Travail, le nouveau nom de Pôle emploi. Ainsi Chanel peut prétendre faire du « social »… tout en surexploitant des travailleurs, ce qui augmente d’autant ses bénéfices.

Jeudi 18 avril, sept têtes de liste des élections européennes ont participé à un « Grand oral » organisé par le Medef pour détailler leur programme économique à un parterre de grands patrons, qui veulent comme toujours moins de normes et plus de subventions publiques. Le candidat du RN, Jordan Bardella, a déclaré d’emblée qu’il était là pour « rassurer » le monde des affaires et a passé son temps à flatter les patrons… Il a promis que les députés lepénistes au Parlement européen seront aussi dociles que les autres face aux réclamations du grand capital. À bon entendeur…

Les élections législatives qui commencent en Inde dureront plusieurs semaines, mais le résultat est déjà connu. La victoire du dirigeant d’extrême droite hindouiste Narendra Modi est quasiment certaine, lui qui a mis ce pays d’1,4 milliard d’habitants en coupe réglée. La soi-disant « plus grande démocratie du monde » est un régime autoritaire et raciste, où des centaines de millions de pauvres subissent l’exploitation capitaliste, la misère, voire la terreur que Modi entretient par des pogroms contre la minorité musulmane et en réprimant violemment tous les opposants. C’est cette « démocratie » que soutiennent les puissances impérialistes, France et USA en tête, qui soutiennent Modi et sa répression, tant qu’il suit leurs intérêts économiques ou militaires.

Jamais deux sans trois ! Le géant de la pharmacie vient d’annoncer son troisième plan social en cinq ans. Cette fois c’est la recherche contre le cancer qui perd 1200 postes dans le monde dont 330 en France, principalement sur le site de Vitry-sur-Seine. Cette saignée s’ajoute aux 10 000 postes supprimés et aux huit centres fermés en dix ans. La direction justifie la casse sociale par la nécessité de faire des économies dans ce secteur de la recherche… Mais elle n’a pas prévu de rendre les dizaines de millions d’euros d’argent public qu’elle touche de l’État via le crédit d’impôt recherche. Et encore moins de taper dans ses cinq milliards de bénéfices réalisés l’an dernier pour préserver les emplois. Un seul traitement contre la rapacité patronale : la lutte !