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Brèves

L’actualité en bref

Le hajj est le pèlerinage qu’effectuent chaque année les musulmans pieux à la ville La Mecque. Cette année 1,8 million de pèlerins y ont participé dont 1,6 million venus de l’étranger. La chaleur caniculaire a fait que plus de 1 100 personnes y ont trouvé la mort. Un haut responsable saoudien a déclaré à ce propos : « L’État n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part des gens qui n’ont pas mesuré les risques encourus. » La réalité est plus sordide. Participer au hajj coûte cher en voyage, frais d’agence, d’hébergement, de visas, etc. Mais seuls ceux qui s’inscrivent officiellement auprès des autorités peuvent bénéficier de tentes réfrigérées, d’assistance médicale, d’un service de restauration, etc. Ce qui donne lieu à des dessous de table et à des pots-de-vin. Quant aux autres, qui n’en ont pas les moyens, ils doivent se débrouiller seuls. Ces derniers sont des pèlerins « clandestins », généralement pauvres ou très pauvres. Ils étaient au moins de 400 000 cette année. C’est parmi eux que l’on a dénombré l’essentiel des victimes. C’est aussi la pauvreté qui tue, pas seulement la chaleur.

Le nombre de cas de choléra dans l’archipel approche désormais les 200, selon un nouveau bilan communiqué par Santé publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire. Sur une semaine, 27 nouveaux cas ont été signalés. On compte actuellement trois foyers actifs de transmission du choléra, tous situés à Mamoudzou, la capitale. Cette progression de la maladie est due avant tout aux conditions déplorables dans lesquelles vit toute une partie de la population, souvent dans des taudis ou des bidonvilles sans système d’assainissement, sans sanitaires et sans eau potable.

Le tribunal administratif de Paris a rejeté le recours contre leur expulsion, initié par 175 jeunes migrants isolés qui occupent depuis le 6 avril la Maison des métallos, un établissement culturel municipal situé dans le 11e arrondissement de la capitale. Ils demandaient aussi à la justice la réquisition de locaux inoccupés pour les héberger. Le refus du tribunal et leur expulsion imminente de l’immeuble s’expliquent en grande partie par la volonté des pouvoirs publics de chasser les migrants des rues de la capitale avant les Jeux olympiques. Ces adolescents risquent donc de se retrouver bientôt sans toit, sans assistance et sans soin.

Après avoir effectué des recherches sur les réseaux sociaux, Mediapart a recensé au moins 45 candidats du Rassemblement national qui continuent d’afficher des propos racistes bien que le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen continue d’affirmer qu’il n’est plus raciste, qu’il a changé et qu’il a écarté les éléments xénophobes de ses rangs. Mais, malgré les consignes centrales de discrétion et de modération, chez certains candidats le naturel revient au galop. Et seuls les naïfs – du genre Serge Klarsfeld – n’y voient que du feu.

Marine Le Pen a réagi au reportage de l’émission Envoyé spécial de France 2 consacré à une aide soignante noire qui habite à Montargis et qui subit quotidiennement les attaques racistes d’un couple de ses voisins partisans, ouverts et déclarés du Rassemblement national. Pour condamner les propos racistes de ce couple ? Vous n’y êtes pas ! Mais pour expliquer le plus sérieusement du monde au quotidien La Voix du Nord que l’expression « Va à la niche ! » utilisée par les quidams à l’encontre de leur voisine de couleur… n’était nullement raciste. Pas plus que le RN d’ailleurs…

Onze militants kanak ont été arrêtés puis déférés le 22 juin au tribunal de Nouméa. Les juges leur ont notifié une détention provisoire en France, à plus de 16 000 kilomètres de chez eux. Nous voilà revenus à l’époque où Napoléon faisait capturer Toussaint Louverture, leader de l’indépendance haïtienne, pour le laisser mourir au fort de Joux, la forteresse la plus froide de France, dans le Jura ! Le gouvernement de Macron a délibérément provoqué la colère de la population kanak par sa loi de dégel du corps électoral, dans le but de rendre les Kanak encore plus minoritaires lors des votes. Face au mouvement, il a dû reculer, mais il se venge par la répression impitoyable et l’exil.

La pause quotidienne de 8 à 19 heures, annoncée par l’armée israélienne dans ses opérations dans le sud de la bande Gaza, n’a eu « aucun impact » sur l’arrivée de l’aide humanitaire qui est restée « minime », a affirmé un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens occupés. La pause en question ne concerne qu’un tronçon d’une dizaine de kilomètres allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l’extrémité sud du territoire palestinien, jusqu’à l’Hôpital européen de Rafah, situé plus au nord. Le docteur Thanos Gargavanis, chirurgien traumatologue et responsable des urgences à l’OMS, a expliqué que « les travailleurs humanitaires ne peuvent pas se rendre à Kerem Shalom et récupérer l’aide humanitaire en toute sécurité ». Pour les Gazaouis la situation reste tout aussi dramatique, la dernière frappe israélienne sur un camp de tentes à Rafah a fait vendredi 25 morts et 50 blessés.

Les chercheurs du centre d’études démographiques de Barcelone ont interrogé 74 000 couples hétérosexuels dans quinze pays européens à propos de leurs habitudes concernant le ménage à la maison et la répartition des tâches au sein d’un couple. En ce qui concerne la France, les hommes consacrent deux fois moins de temps aux tâches domestiques que les femmes. Ces dernières leur accordent 206 minutes par jour en moyenne contre 111 minutes pour leur conjoint. On peut toujours constater qu’en Grèce, lanterne rouge du classement, la situation est bien pire puisque là les femmes consacrent quatre heures par jour aux enfants, aux courses, à la vaisselle et au ménage contre seulement 59 minutes pour les hommes. Piètre consolation !

À l’appel du SNJ, de la CFE-CGC, de la CGT et de FO, un mouvement de grève largement suivi a empêché vendredi l’impression en version papier du quotidien régional. Cette mobilisation d’ampleur est due à l’échec des négociations annuelles obligatoires. Selon l’intersyndicale : « Le directoire a refusé toute augmentation générale » en affirmant qu’« Ouest-France n’est pas en mesure d’envisager un plan de rattrapage de l’inflation, ni d’accorder ne serait-ce qu’un pour cent d’augmentation aux salariés. » Les rotativistes et les journalistes sont en pointe dans ce mouvement qui a également empêché la sortie des autres titres du groupe comme Presse-Océan, Le Courrier de l’Ouest et Le Maine libre. Un appel à sa reconduction a été émis vendredi 21 juin, menaçant la publication du journal pour le lendemain. Un préavis de grève pourrait être lancé le 30 juin prochain, jour du premier tour des élections législatives anticipées.