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Brèves

L’actualité en bref

En guise de poisson d’avril, et pour célébrer l’arrivée des Jeux olympiques, la RATP, la régie des transports parisiens, a débaptisé l’espace d’une journée une dizaine de stations de métro. Elles ont été affublées de sobriquets en référence à des disciplines olympiques et paralympiques. « Trocadéro » est ainsi devenu « Trocanoé », « Alexandre Dumas » « Alexandre Dumarathon » et « Nation » « Natation ». Un humour à deux ronds qui n’a que modérément fait sourire ceux qui s’en sont aperçus. Mais des internautes ont fait remarquer sur les réseaux sociaux qu’à quelques mois d’augmentations spectaculaires des tarifs dues aux JO, la RATP aurait pu être plus avisée de dépenser son argent autrement, notamment pour l’amélioration des transports en commun.

Treize maires du 93 (Bagnolet, Bobigny, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville, Sevran, Stains et Villetaneuse) ont publié un arrêté commun, afin de forcer l’État à accéder aux demandes des parents et des syndicats qui réclament depuis six semaines un « plan d’urgence » pour le département. Ces maires estiment que le manque de moyens constaté en Seine-Saint-Denis par rapport aux autres départements « nuit gravement à la dignité humaine des plus jeunes » et constitue par là un trouble à l’ordre public de l’éducation. « Un enfant de Seine-Saint-Denis n’a pas les mêmes droits qu’un enfant de Rambouillet ou de Paris. Cette inégalité majeure doit être corrigée. Il n’est pas normal que nos enfants perdent un an de scolarité ou que des enfants en situation de handicap soient moins accueillis ou aidés », explique Patrice Bessac, le maire de Montreuil, en s’appuyant sur un rapport du député communiste Stéphane Peu. Les édiles concernés demandent donc à l’État un plan d’urgence – et donc des moyens supplémentaires – pour les écoles, collèges et lycées, une demande portée par l’intersyndicale soutenue par les parents d’élèves depuis la fin du mois de février. On ne sait pas la portée réelle qu’aura une telle initiative, mais elle a au moins le mérite d’attirer l’attention une fois de plus sur l’état lamentable du système scolaire dans le département le plus pauvre de Métropole.

Examiné par la commission de l’Éducation et de la Culture de l’Assemblée nationale, un rapport étrille le financement de l’enseignement privé sous contrat avec l’État et réclame davantage de transparence au risque de sanctions. Composé à 95 % d’établissements catholiques, scolarisant plus de deux millions d’élèves, financé « a minima à 75 % par la puissance publique », cet enseignement privé fait face à un feu roulant de critiques alimentées, ces derniers mois, par les scandales autour de Stanislas, un établissement parisien élitiste, les sorties de piste de l’ex-ministre de l’Éducation Oudéa-Castéra ou encore un rapport de la Cour des comptes paru en juin. Ce dernier avait souligné les carences du contrôle de l’État et un « net recul » de la mixité sociale dans les établissements privés qui scolarisent en priorité les enfants des classes aisées. Pour le député insoumis Paul Vannier, le manque de contrôle de la part de l’État « autorise et rend possible des fraudes, des détournements de fonds ». « Beaucoup d’acteurs nous ont décrit au moins quatre mécanismes de détournement de fonds comme des heures d’enseignement déclarées, payées sur fonds publics, mais pas effectuées », a-t-il ainsi expliqué sur Franceinfo. Et de dénoncer le financement opaque, une dépense de 9,04 milliards d’euros sous-estimée, des contrôles budgétaires et pédagogiques insuffisants. Mais il y a peu de chances que les choses changent, l’école privée ayant un solide appui au plus haut niveau de l’État et scolarisant une bonne partie des rejetons des ministres et des hauts fonctionnaires. Une école de classe…

L’armée israélienne vient de bombarder un centre de distribution de nourriture géré par l’association humanitaire américaine Word Central Kitchen. Au moins sept membres de cette ONG, de diverses nationalités, ont été tués. Aucun combat ne se déroulait à proximité de ce centre. WCK a annoncé son retrait, dans l’impossibilité de travailler. Ce nouveau crime suscite des réactions dans le monde entier. Même Biden exprime son « émotion ». Pourtant cette émotion ne va pas jusqu’à contraindre l’armée israélienne à arrêter le massacre en cessant de lui fournir des munitions. Face au cynisme sanguinaire de Netanyahou et à l’hypocrisie des dirigeants des grandes puissances, seule une mobilisation populaire à grande échelle en solidarité avec les Palestiniens pourra faire reculer les assassins et leurs complices.

L’hélicoptère qui assure les transports sanitaires vers le CHU de Rennes est en panne depuis le 24 mars, après celui de Saint-Brieuc, immobilisé depuis début mars. Or ces hélicoptères effectuent chacun trois ou quatre opérations par jour. Dix fois plus rapides qu’une ambulance, ils jouent un rôle indispensable pour sauver des vies humaines. Ces transports sont confiés à la société privée Babcock qui se positionne comme la première entreprise de transports sanitaires européenne. Or celle-ci ne respecte pas son contrat qui stipule de remettre en état un appareil ou de le remplacer en moins de 24 heures. La volonté de rentabiliser la pousse à travailler à flux tendu, sans pièces ni appareils de réserve. Une activité aussi vitale devrait être confiée à un service public doté des moyens nécessaires. Mais la sous-traitance est censée permettre de faire des économies… au risque de coûter des vies humaines.

Gabriel Attal, qui semble découvrir l’existence des bas salaires, vient de lancer un nouveau slogan : « Désmicardiser la France ». Le pourcentage des salariés rémunérés au smic a en effet augmenté, dans le privé, leur pourcentage est passé de 12 % en 2021 à 17 % en 2024. Et cette statistique ne fait pas mention des salaires à peine supérieurs au smic, des temps partiels et des précaires. L’explication trouvée par les conseillers du pouvoir, c’est que les patrons n’auraient pas intérêt à augmenter leurs salariés car ça leur infligerait davantage de charges. Conclusion : il faudrait encore baisser les charges patronales. Ce petit tour de passe-passe permet donc de prendre argument des bas salaires pour favoriser davantage les patrons. Face à cette hypocrisie, le meilleur moyen d’augmenter tous les salaires, et pas seulement le smic, ce serait une lutte d’ampleur des travailleurs pour revendiquer des augmentations égales pour tous d’au moins 400 euros par mois.

Gilles Lurton, maire macroniste de Saint-Malo, vient d’annoncer qu’un agent municipal serait sanctionné. Son crime : il a utilisé un pistolet de marquage au sol appartenant aux services techniques de la mairie pour « vilipender » [sic], en dehors de ses heures de travail, une affiche du Rassemblement national. Un membre du RN l’a aperçu et dénoncé auprès du maire et de la police. Les traditions de délation, ça ne se perd pas. Pas mal d’habitants pensent plutôt que ce sont les affiches du RN qui vilipendent la ville, car celles-ci tiennent rarement longtemps. Mais Lurton, qui ne s’indigne pourtant pas facilement, par exemple de la pollution de la Timac ou de la mise en chômage technique de marins-pêcheurs, a visiblement voulu flatter l’extrême droite. Quoi qu’il en soit, cet employé municipal ne doit pas être sanctionné !

Pour la deuxième fois en deux jours des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le parlement israélien à Jérusalem pour demander la démission du Premier ministre. Ces manifestations, particulièrement véhémentes, ont notamment été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre. Les organisateurs ont prévenu qu’ils descendraient dans la rue à Jérusalem tous les soirs les prochains jours pour demander notamment la démission de Netanyahou, le retour des otages et la paix. Si l’immense majorité des manifestants reprochent à Netanyahou sa fuite en avant guerrière à Gaza et le fait qu’il s’accroche au pouvoir pour tenter d’échapper aux poursuites judiciaires dont il est l’objet, seule une minorité fait le lien entre la situation politique actuelle et l’oppression que subit le peuple palestinien depuis 75 ans. Or tant que perdurer cette oppression nationale, il n’y aura pas de paix possible pour le peuple israélien.

Les soldats israéliens se sont retirés du complexe hospitalier d’al-Chifa à Gaza-ville après deux semaines d’opérations, laissant derrière eux d’immenses destructions et de nombreux cadavres. L’armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 200 « terroristes ». Un porte-parole de l’agence de défense civile de Gaza a fait état de 300 morts à l’intérieur et autour de l’hôpital durant l’opération israélienne. Des médecins et civils présents dans le complexe ont déclaré à l’AFP que de nombreux corps avaient été retrouvés, dont certains semblaient s’être fait rouler dessus par des véhicules militaires. Aussitôt après avoir quitté al-Chifa, les troupes israéliennes ont lancé des opérations dans les secteurs des hôpitaux de Nasser et al-Amal à Khan Younès dans le sud. De nouveaux massacres en perspective.