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Brèves

L’actualité en bref

Après plus de cinq mois de conflit et plus de 32 000 morts, en majorité des civils, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. La résolution a été votée par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis. Israël a aussitôt fait savoir qu’il n’en tiendrait pas compte. L’abstention des États-Unis ne constitue qu’une « pression » bien modeste, car les spécialistes estiment que si les États-Unis arrêtaient du jour au lendemain leurs livraisons d’armes quasi-quotidiennes à l’État sioniste, ce dernier ne pourrait pas poursuivre son action militaire contre les Gazaouis pendant plus de deux semaines. Et cela serait infiniment plus efficace pour mettre fin aux combats que toutes les résolutions de l’ONU.

Dans une longue interview accordée au journal Sud Ouest dimanche, le ministre de l’Économie s’en prend à nouveau à « l’État social » ou « l’État providence », qu’il juge dispendieux et inefficace, en faveur d’un « État protecteur ». Ce dernier « garantit la sécurité des Français en investissant dans la justice, la police et les forces armées ». En un mot moins d’argent public pour les demandeurs d’emploi, les précaires, les familles nombreuses et les retraités, mais bourse ouverte pour les policiers, gendarmes et autres militaires.

Le collectif « Bassines, non merci ! », opposé aux retenues d’eau artificielles en faveur des gros agriculteurs, a annoncé déposer plainte contre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qu’il accuse d’avoir « menti sous serment » devant une commission d’enquête parlementaire à propos de violents affrontements avec la police lors d’une manifestation organisée il y a tout juste un an à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Que Darmanin ait menti, c’est plus que probable, c’est un habitué du genre. Mais il pourra toujours se défendre en disant que depuis la nuit des temps, tous les ministres font la même chose. Imparable !

À l’appel du collectif Le revers de la médaille, qui regroupe 80 associations et ONG d’aide aux sans-abris et aux précaires, plusieurs statues de la capitale à Montmartre, aux Tuileries et devant le musée d’Orsay, ont été « décorées » de pancartes et de slogans protestant contre le « nettoyage social » des plus pauvres des rues de la ville avant les Jeux olympiques de l’été prochain. Antoine de Clerck, le coordinateur du collectif a déclaré à ce propos : « Pour nous, le nettoyage social, c’est toutes les opérations d’évacuation des sans-abris qui ont lieu en ce moment » et de poursuivre : « Ces évacuations se font parfois sans aucune solution de relogement et d’hébergement. » C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé il y a quelques jours lors du démontage d’un campement de mineurs non accompagnés sous un tunnel du 12e arrondissement. Les membres du collectif se sont ensuite rassemblés devant le Sénat pour jeter des bouées représentant les anneaux olympiques dans le bassin du jardin du Luxembourg sur lesquelles était écrit : « les mots et les maux des JO ». « Expulsion », « Harcèlement », « Pénalisation »… Le collectif demande entre autres l’ouverture d’un lieu de premier accueil pendant les JO, une « base humanitaire » pour les personnes à la rue et les associations qui les accompagnent.

Pour le gouvernement, la guerre aux migrants passe par tous les moyens. Une enquête du journal Le Monde, parue le 23 mars, met en lumière la pratique de plus en plus répandue des « interceptions en mer » par la police dans la Manche. C’est une pratique pourtant officiellement interdite car mettant grandement en péril la vie des migrants embarqués : un pas de plus dans l’inhumanité !

Le service spécialisé dans l’accueil des mineurs transgenres de la clinique publique Tavistock à Londres, qui leur prescrit notamment des bloqueurs d’hormones nécessaires à leur transition, fermera à la fin du mois de mars. L’accès des jeunes trans à un traitement sera de fait réduit. Le gouvernement conservateur s’en réjouit, prétendant protéger ces jeunes qui, sans suivi ni traitement, sont plus souvent sujets à la dépression et aux gestes désespérés. Des « protections » comme celle-là, on s’en passe sans problème !

Le 24 mars 1976, en Argentine, un coup d’État militaire instaurait une dictature marquée par le terrorisme d’État, avec 30 000 morts et « disparus », en particulier parmi les militants ouvriers et l’extrême gauche, et l’appropriation d’au moins 500 enfants par des soutiens de la dictature. À quelques jours de la date anniversaire, une militante de l’association HIJOS (acronyme de Fils et filles – de disparus – pour l’identité et la justice et contre l’oubli et le silence) a été violemment agressée physiquement et sexuellement chez elle, par deux individus se vantant « d’être payés pour ça » et qui ont revendiqué leur crime en signant sur un mur : VVLC, pour « Viva la libertad, carajo », slogan de campagne de l’actuel président d’extrême droite, Javier Milei. Si chaque année, des milliers de manifestants continuent d’exiger la vérité et la justice pour les victimes de la dictature, les mobilisations de ce 24 mars sont teintées d’une colère particulière contre les nostalgiques de la terreur actuellement au pouvoir, qui attaquent les travailleurs et la jeunesse sur tous les fronts et prétendent renforcer l’appareil répressif.

Dimanche 24 mars, Macron a téléphoné au Premier ministre israélien Netanyahou pour l’engager à ne pas expulser les Gazaouis de leur territoire, considérant que ce serait un « crime de guerre ». Des crimes de guerre, cela fait plus de cinq mois que l’armée israélienne en commet tous les jours. Si Macron voulait les empêcher, il emploierait bien d’autres moyens d’action que cette vague protestation pour la galerie.

Le bilan de l’attentat qui a frappé un théâtre à Moscou s’élève désormais à 133 morts et des dizaines de blessés. L’organisation État islamique aurait revendiqué cette opération. Il faut évidemment se méfier de telles revendications, mais celle-ci est plausible dans la mesure où l’État russe a réprimé dans le sang à plusieurs reprises les populations à majorité musulmane d’États du Caucase, à commencer par les Tchétchènes, mais aussi les Kazakhs, les Tadjiks et d’autres, sans oublier son soutien au régime de Bachar el-Assad en Syrie. On a également évoqué une branche dissidente des talibans d’Afghanistan qui ont eux aussi des comptes à régler avec l’État russe. De son côté, Poutine a cherché à instrumentaliser ce crime en accusant des Ukrainiens, tandis que la propagande ukrainienne a insinué que Poutine lui-même aurait pu monter une provocation. Dans ce genre d’affaire, aucun coup tordu n’est à écarter.

Mais une chose est certaine : ces actes terroristes, qu’ils se produisent à Moscou, Paris, New York ou ailleurs sont les retombées des innombrables guerres qui ensanglantent le monde. Tant qu’il n’y sera pas mis fin, même les habitants des zones éloignées des champs de bataille ne seront pas à l’abri.