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Brèves

L’actualité en bref

Avec 4 728 malades recensés, le pays a enregistré un rebond des cas de tuberculose, en 2023, alerte Santé publique France, qui appelle à la vigilance à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, prévue le 24 mars. Si elle reste aujourd’hui exceptionnelle en France, avec moins de 10 cas pour 100 000 habitants, cette infection bactérienne, très contagieuse, s’empare des poumons et peut se propager au cerveau. Et ce n’est sans doute pas un hasard si le département de Saine-Saint-Denis, le plus pauvre de la Métropole, est aussi celui qui recense le plus grand nombre de cas de tuberculose.

Lors de ses déambulations dans la cité phocéenne, le président de la République, accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti et de la secrétaire d’État à la Ville Sabrina Agresti-Roubachea, a été interpellé à de nombreuses reprises sur la situation à Gaza et la politique de Paris. « Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on fait pour la Palestine, M. Macron ? », s’est indigné un Marseillais en l’accusant de « verser de l’eau dans le sable » avec l’action humanitaire de la France dans la bande de Gaza. « Au nom de Dieu, ne laissez pas ces enfants mourir », a imploré une grand-mère en pleurs, en demandant au président de « faire quelque chose pour les Palestiniens ». Un habitant de la cité de la Castellane lui a reproché de pratiquer « deux poids, deux mesures » dans son action en Ukraine et à Gaza. Et la réponse lénifiante de Macron vantant son action diplomatique et l’aide humanitaire larguée par avion aux Gazaouis n’a pas convaincu grand monde.

Emmanuel Macron a effectué une visite surprise à Marseille, cité de la Castellane, pour le lancement de la première d’une dizaine d’opérations « Place nette XXL » qui devraient s’étendre sur plusieurs semaines en France. Pas avare de déclarations à l’emporte-pièce il a affirmé : « C’est une opération sans précédent que nous avons lancée, pour porter un coup d’arrêt aux trafics de drogue, assurer l’ordre républicain. » Pour l’occasion, 800 à 900 gendarmes, policiers et douaniers avaient été mobilisés pour quadriller ce quartier sensible. Mais, une fois le président parti, il y a de fortes chances que le trafic de drogue continuera. Car pour l’éradiquer il ne suffit pas de montrer ses muscles et de sortir les matraques, il faut aussi et surtout s’en prendre à la misère, au chômage, au mal logement et aux conditions sociales sur lequel il prospère. Mais là pas de plan XXL en vue…

En l’espace de quelques jours, deux cheminots sont morts au travail. Les accidents se sont produits lors du travail sur une rame au technicentre de Bischeim, et sur les voies à Dijon lors du passage d’un train. À ce jour, les circonstances exactes ne sont pas connues. Mais les cheminots ne connaissent que trop bien le genre de circonstances souvent révélées lors des enquêtes indépendantes après un accident du travail. La hausse de la pression sur les cadences, la désorganisation du travail à cause des politiques du « flux tendu » ou du « zéro stock » qui augmentent les risques, ou le sous-effectif qui conduit à faire plusieurs choses à la fois. Tout cela, c’est au détriment de la sécurité des travailleurs. Dans les hautes sphères de la direction, c’est sûr qu’on n’a jamais risqué de mourir étouffé avec un petit four.

Aux urgences de l’hôpital Bichat à Paris, rien ne va plus. La direction déclare des plans blancs pour que l’ARS débloque des lits. Les infirmières ne décident pas, elles ne font plus que réagir. Le matin, quand elles arrivent, c’est comme si c’était le plein milieu de l’après-midi. Il faut sortir les patients qui ne devraient pas sortir, ceux qui devaient rester la nuit… On en arrive à un jeu de ping-pong qui donne l’illusion de libérer des places, mais les services se renvoient les patients et les trajets sont multipliés. Un système complètement grippé… même sans grippe. Le remède contre la grippe, c’est de réinjecter de l’argent, du personnel et des lits.

Au CHU de Montpellier, les agents de sécurité doivent travailler depuis trois mois avec des plannings qui alternent journées et nuits. Ils ont décidé de faire grève le 12 mars, malgré les menaces. Ceux qui sont en CDD ont été menacés que leur contrat ne serait pas reconduit : un chef aurait dit : « Vous n’aurez plus qu’à aller bosser chez Gifi si vous faites grève. » Ces conditions de salaire et de travail à Montpellier sont les mêmes que celles que connaissent beaucoup d’agents de sécurité d’autres établissements de santé. Ceux de Montpellier ont compris que pour se faire respecter, leur véritable arme, c’est la grève.

Les Jeux olympiques approchent et rien n’est prêt dans les hôpitaux, ou presque. On s’attend à avoir jusqu’à 15 millions de touristes, 15 000 athlètes et 40 000 représentants des médias, soit 150 000 personnes par jour, et donc 150 passages aux urgences par jour d’après l’AP-HP (ensemble des hôpitaux publics parisiens). À part proposer des primes inégales et incertaines et obliger le personnel à sacrifier une partie de ses vacances, l’AP-HP ne propose ni d’ouvrir des lits supplémentaires ni d’embaucher pour ces JO. Aux JO il y a des épreuves de natation, mais, pour le personnel, la direction des hôpitaux ne prévoit que des épreuves de nage coulée. Nous retrouver au fond du bassin, non merci !

La Nobel de la paix Narges Mohammadi, incarcérée depuis 2021 dans une prison de Téhéran, a réclamé « une pression systématique et globale » contre l’Iran face au durcissement de la répression. « Je m’adresse à vous avec une grande inquiétude », affirme Narges Mohammadi dans sa déclaration lue par l’ONG Ensemble contre la peine de mort lors de débats au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’Iran. « Avec la récente vague de protestations et de mouvements en faveur de la vie et de la liberté des femmes, la répression s’est intensifiée », a-t-elle poursuivi. Incarcérée depuis novembre 2021, Narges Mohammadi a été maintes fois condamnée et emprisonnée depuis 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et la peine de mort. Elle souffre de graves problèmes cardiaques et pulmonaires, ce qui met sa santé en grand danger.

Pas spécialement connu pour ses penchants féministes, le gouvernement taliban avait cependant maintenu jusqu’alors un ministère des Affaires féminines censé prouver au monde que les mollahs se préoccupaient malgré tout du deuxième sexe. Eh bien c’est terminé. Le ministère en question a été fermé et ses locaux réquisitionnés par la police des mœurs du régime, connue sous le nom de ministère pour la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice. Plusieurs messages sont apparus sur les réseaux sociaux montrant des salariées dudit ministère manifestant devant le bâtiment, et affirmant avoir perdu leur emploi. « Personne n’entend nos femmes », s’est insurgée une internaute sur Twitter, tandis qu’une autre s’interrogeait : « Que pouvons-nous attendre d’autre de ces animaux ? » Dans le même temps, le ministère de l’Éducation a annoncé la réouverture des collèges et lycées pour garçons, et le retour au travail des professeurs hommes… sans aucune mention des enseignantes ou des collégiennes et lycéennes. Qui devront rester chez elles une fois de plus… ou bien organiser des classes clandestines, une pratique qui semble se répandre.