Nos vies valent plus que leurs profits

Précarité étudiante : explosion des demandes d’aide

Benjamin Flohic, le président de l’association Cop1-Solidarités étudiantes, qui vient en aide aux étudiants précaires, observe un nombre de bénéficiaires qui ne cesse d’augmenter et un public « de plus en plus différent ». L’association publie, en partenariat avec l’institut Ifop, une étude qui révèle que près d’un étudiant sur deux (46 %) a déjà sauté un repas à cause de l’inflation. Flohic explique à Franceinfo : « Le chiffre qui me marque le plus, c’est qu’on a la moitié des étudiants qui se retrouvent avec 100 euros de reste à vivre après avoir payé le loyer et les charges. Simplement pour les courses alimentaires, 100 euros ce n’est vraiment rien du tout. » Il poursuit : « Pendant un temps, on avait des étudiants qui tombaient dans la précarité à cause de la chute de leurs parents dans la précarité après le Covid. Maintenant, on a des étudiants qui avaient des situations financières plutôt stables avant l’inflation et qui nous disent aujourd’hui, “à partir du 10 du mois, je n’ai plus d’argent”. » Face à cela le gouvernement a revalorisé en mars dernier les bourses de 37 euros par mois. À l’évidence le compte n’y est pas.