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Pour des transports collectifs gratuits et de qualité, aux patrons de payer !

Dans les années à venir, l’offre de transports en commun devrait augmenter. Du moins, à en croire les responsables politiques, moins préoccupés par la qualité de service que par le coût de l’opération. Un rapport du Sénat estime qu’il faut trouver 100 milliards d’euros d’ici 2030. Et pas question pour les sénateurs, ni d’ailleurs pour l’Inspection générale des finances à l’origine d’un autre rapport sur le sujet, de mettre les patrons à contribution. Reste alors à faire payer les travailleurs, qu’ils conduisent les transports ou qu’ils les empruntent.

Ce qui se cache derrière les « gains de productivité »

Le rapport du Sénat parle des « gains de productivité » à trouver dans les entreprises de transport. Traduction, il faut renforcer l’exploitation capitaliste. Un vaste chantier est déjà à l’œuvre en ce sens : « ouverture à la concurrence » à la RATP et à la SNCF, « allotissement » aux TCL (Transports en commun lyonnais), restructuration du réseau Optile (grande couronne parisienne), etc.

Au-delà de ces offensives qui touchent surtout les travailleurs des vieux monopoles publics ou privés, il y a aussi le sous-effectif chronique que connaissent tous les réseaux, produit du vieillissement de la main-d’œuvre non anticipé par les directions, des bas salaires et des conditions de travail éreintantes. Alors oui, se partager le travail du collègue qui manque, on peut voir ça comme un « gain de productivité ». Mais pour que l’offre de transport puisse se développer, il faudra que les patrons embauchent, en y mettant les moyens : augmentation de tous les salaires de 500 euros, pas un salaire en dessous de 2000 euros net, amélioration des conditions de travail !

Pour la gratuité des transports et une offre de service à la hauteur !

L’autre piste explorée est d’augmenter le prix du billet. L’abonnement mensuel en région parisienne (forfait Navigo) avait déjà pris neuf euros en janvier 2023. Il devrait encore gonfler à la fin de l’année. Quant aux tarifs du train, notamment pour partir en vacances, ils sont déjà prohibitifs.

Les abonnements et les tickets coûtent cher à ceux qui les paient, alors que les recettes commerciales ne pèsent pas lourd dans le budget des réseaux (plus ou moins un tiers). Mais tout est bon pour ne pas augmenter l’impôt payé spécialement par les entreprises au titre du transport collectif, le « versement mobilité ».

Il est plus qu’urgent de rendre les transports gratuits, en faisant payer les patrons ! Il est également plus qu’urgent de développer vraiment les réseaux, sans faire des économies de bouts de chandelle, sans mettre en concurrence des projets qui seraient tous utiles. Il faut placer les transports sous le contrôle des travailleurs qui les font tourner et de ceux les utilisent. C’est nécessaire pour améliorer l’offre et la qualité de service et ainsi fournir une alternative collective efficace à la voiture individuelle dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Branche transport du NPA

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 4, septembre 2023..)