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Ne pas confondre « pesticides » et « armes chimiques »

La cour d’appel de Paris a jugé irrecevables les demandes de Tran To N’a, une Franco-Vietnamienne de 82 ans, visant à faire reconnaître la responsabilité de Bayer-Monsanto et de 13 autres groupes agrochimiques, fournisseurs de « l’agent orange », un défoliant ultra-toxique utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Les troupes US voulaient à l’époque détruire les forêts qui protégeaient les combattants vietnamiens de la guérilla. Résultat, selon l’association Vietnam Dioxine, ce défoliant a fait « plus de trois millions de victimes » entre les morts, les blessés, les malades chroniques, les enfants nés avec des malformations, etc. La cour d’appel a repris les arguments du jugement de première instance qui avait estimé que les entreprises mises en cause – dont Bayer-Monsanto, Dow Chemical et Hercules – avaient « agi sur ordre et pour le compte de l’État américain » et qu’elles pouvaient, de ce fait, se prévaloir de « l’immunité de juridiction dont les sociétés bénéficient ». De plus elles n’auraient fait que vendre un herbicide à l’armée américaine, pas une arme chimique. Et elles ne peuvent donc être tenues responsables de la mauvaise utilisation faite de leur produit. Business is business. Jugement parfaitement scandaleux et hypocrite qui tend à blanchir les trusts chimiques. Mme Tran To N’a va se pouvoir en cassation.