Ce ne sont pas d’affreux écolos qui l’affirment mais des experts issus des structures on ne peut plus officielles que sont les inspections générales des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de la Transition écologique. La politique mise en œuvre dans le pays pour la préservation et la qualité des ressources en eau est un « échec global ». Les rapporteurs de l’enquête proposent de renforcer la législation actuelle et de durcir les conditions de son application. On peut toujours rêver. Car jusqu’à présent les pouvoirs publics se sont toujours refusés à prendre des mesures rigoureuses contre ceux – agriculteurs, industriels et autres – qui polluent la ressource en eau sous prétexte de ne pas pratiquer « une écologie punitive » et de ne pas nuire à la compétitivité. On en voit le résultat aujourd’hui. Il y a un mois, l’association écologiste Générations futures rappelait que 71 % des pesticides à risque pour l’eau potable ne faisaient l’objet d’aucun suivi dans les eaux souterraines ou l’eau potable.