Macron est vent debout contre l’accord de libre échange négocié entre l’Union européenne et le Mercosur, une zone de libre échange formée de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay et du Paraguay. L’opposition de Macron est surtout liée à la crainte immédiate d’alimenter la colère paysanne, certaines filières (bœuf, volailles, sucre) étant en concurrence avec les productions sud-américaines. Il préfèrerait donc temporiser en attendant que ça se calme. Mais Paris parait bien isolé, les autres pays européens – comme l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Italie ou la Suède – défendant bec et ongles en priorité les intérêts de leurs industriels qui voient dans le Mercosur un marché de 300 millions de personnes et un débouché pour nombre de leurs produits. Les premières négociations sur cet accord datent… de l’an 2000 et n’ont jamais pu aboutir du fait des divergences entre États européens, et ça continue…