Le 7 janvier 2015, des individus se réclamant de l’islamisme radical décimaient la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement, abattaient deux policiers puis tuaient quatre clients juifs du magasin Hypercacher de Vincennes. Si le gouvernement et la plupart des partis politiques ont tenu à rendre hommage aux victimes, on n’a guère entendu de voix pour rappeler le contexte de ces attentats meurtriers. Ils étaient en effet une des conséquences de la mainmise des pays impérialistes sur nombre de pays pauvres, mainmise qui a provoqué en retour l’émergence de mouvements islamistes dits « de résistance » sur des bases racistes, antisémites, religieuses et réactionnaires. C’est là la source du « terrorisme islamiste » dont la condamnation est souvent instrumentalisée pour stigmatiser la population immigrée, musulmane en particulier. Mais ces attentats, et ceux qui suivirent plus tard dans l’année (Bataclan, Stade de France…), n’étaient en fait que des sous-produits de la barbarie capitaliste qui sévit partout dans le monde.