Alors que le monde du travail met le gouvernement sous pression depuis trois mois par les manifs et les grèves, la gauche remet sur le tapis des outils institutionnels contre la réforme des retraites. Après le cirque parlementaire et la motion de censure, PCF, EELV, LFI et PS ont une nouvelle fausse bonne idée : le référendum d’initiative partagée (RIP). Comme tout le monde est contre les 64 ans, il suffirait de voter. Sauf que dans la démocratie des riches, c’est plus compliqué que ça. Après validation par le Conseil constitutionnel, il faut attendre neuf mois et récolter 4,8 millions de signatures pour espérer qu’à la fin, Macron organise un référendum… sous six mois.
Le RIP n’est pas une arme pour le monde du travail, il ne peut être qu’une issue de secours pour Macron. C’est une manière d’enterrer la lutte, et pas la réforme. Alors on continue de se battre, jusqu’au retrait !