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À Paris Musées, deux veilleurs de nuit victimes de racisme sont menacés de sanctions !

Aux réserves du Palais Galliera, musée de la mode qui dépend de la ville de Paris, deux veilleurs de nuit sont actuellement en mise à pied conservatoire : ils ont été la cible de propos racistes de la part de leur chef mais c’est eux que la ville veut sanctionner !

Suite à un désaccord lors de leur prise de poste fin novembre, leur encadrant lâche : « Vous les Noirs, vous voulez pas travailler. » Choqués, les deux agents lui demandent de sortir, décident de porter plainte, de prévenir les syndicats et la médecine du travail. Mais quelques jours plus tard, ils sont suspendus et reçoivent des convocations pour des entretiens disciplinaires ! L’encadrant a porté l’affaire à la direction, et malgré le signalement interne et la plainte au commissariat des deux veilleurs, c’est lui que la DRH écoute.

Ça tombe bien pour Paris Musées : depuis quelques années, les sanctions pleuvent sur les agents d’exécution. Dès que possible, on révoque ou on met à pied. Et pour cause : dans les musées, la hausse de la fréquentation et l’intensification du travail vont de pair avec une baisse du nombre d’agents de catégorie C. Pour faire marcher la machine coûte que coûte, il faut faire peur, et la politique disciplinaire agressive sert à ça.

Avec cette affaire, la DRH pensait pouvoir faire un nouvel exemple. C’était sans compter sur l’équipe de la sécurité incendie des réserves, qui s’est mobilisée : trois jours et trois nuits de grève, un rassemblement devant l’Hôtel de Ville, une pétition en ligne… une grande solidarité ! Avec l’aide d’une équipe syndicale CGT dynamique, ils ont pu mettre en place un mouvement qui a contraint l’administration à lancer (deux mois plus tard !) une enquête sur les propos racistes de l’encadrant. Les agents restent mobilisés et prévoient de poursuivre leur mouvement tant que leur revendication n’est pas obtenue : l’abandon des poursuites disciplinaires pour Bruno et Ibrahima !

Correspondants

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 10, février 2024)