Nos vies valent plus que leurs profits

ACAB : All COPs are bullshit (Toutes les COP sont du pipeau)

La trentième Conference Of the Parties (COP) se réunit à Belém au Brésil. Ce sommet international a comme objectif annoncé la réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) et d’enrayer la déforestation.

Comique de répétition pas très amusant

Sur quoi ont abouti les 29 COP précédentes, depuis 1992 ? Les engagements « majeurs » pris par les États ont été le protocole de Kyoto en 1997 et les accords de Paris en 2015. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous : chaque année la COP se réunit, et chaque année les records d’émission de GES sont battus. Le monde se dirige toujours vers un réchauffement de 2,4°C ou plus, au lieu des 1,5°C à la fin du siècle promis lors des accords de Paris, seuil sur le point d’être franchi.

Les accords de Paris, Trump, et les autres

À l’époque de la COP21, il y a dix ans à Paris, François Hollande et sa ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, se félicitaient d’un accord historique censé limiter le réchauffement climatique à +2°C, avant de revenir à +1,5°C en 2100. En s’appuyant sur l’état d’urgence, le gouvernement réprimait alors violemment les manifestations dénonçant l’inaction climatique et la poudre aux yeux que sont les COP, et allait jusqu’à perquisitionner et assigner à résidence des dizaines de militants écologistes.

Ces dernières semaines, on parle beaucoup de l’absence des États-Unis à cette COP — ils se sont retirés des accords de Paris sous Trump. Mais si la lutte contre les idées climato-sceptiques reste à l’ordre du jour, cela ne doit pas masquer la responsabilité des autres États et des grandes entreprises qui n’ont pas respecté les engagements.

Macron a prétexté la montée des tensions commerciales et militaires à l’échelle mondiale pour passer des budgets d’« austérité », qui augmentent les crédits militaires et les aides aux entreprises tout en coupant dans la santé, l’éducation et l’écologie. L’urgence, c’est donc de défendre les intérêts des capitalistes français contre leurs concurrents, et en aucun cas lutter pour l’environnement !

Les grandes entreprises pollueuses, bien représentées à la COP, sont attentistes : pourquoi pas une transition écologique, si elle se fait sous perfusion d’argent public, avec la liberté de licencier et avec des normes protectrices (pour ne pas perdre les nouveaux marchés). En attendant que les États socialisent les coûts de la transition, les profits verts ou bruns n’ont ni odeur ni couleur !

Pour les victimes du changement climatique, pas de renoncements !

Les travailleurs, les jeunes, les peuples affectés par le dérèglement climatique et la montée du niveau de la mer, l’immense majorité de la population n’a aucun intérêt dans la course aux profits capitalistes qui détruit la planète. Le changement climatique ne fait que dévoiler la dictature féroce des intérêts du capital à l’échelle mondiale. Si nous allons droit dans le mur, c’est parce que ce monde est dirigé par une poignée de milliardaires et un personnel politique à leurs ordres. Arrachons-leur le contrôle de cette société !

11 novembre 2025, B. Avelin