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Agression impérialiste contre le Venezuela : un nouveau cran est franchi

Ce mardi 30 décembre, Trump a rendu officielle l’information : l’armée américaine et la CIA ont procédé à des bombardements par drone sur la côte vénézuélienne. Ce bombardement sur le territoire du Vénézuéla est un nouveau cap franchi dans ce qu’il faut désormais qualifier de guerre menée par les États-Unis.

Auparavant, les États-Unis avaient déjà saisi – en toute illégalité deux pétroliers vénézuéliens.Le 21 décembre,

Ces saisies constituent une nouvelle étape dans l’agression du Venezuela par l’impérialisme américain. En s’en prenant à la principale source d’exportations du Venezuela, Trump cherche à asphyxier l’économie du pays.

Depuis septembre dernier, les frappes menées par l’armée américaine contre des navires vénézuéliens au nom d’une prétendue « lutte contre le trafic de drogue » ont tué plus de 105 personnes… C’est une véritable armada qui a été déployée dans la mer des Caraïbes, au large des côtes vénézuéliennes : 15 000 hommes, une porte-avions à propulsion nucléaire, au moins huit navires de guerre. Le nombre de vols d’avions de guerre dans la zone est tellement important que plusieurs accidents dramatiques avec des avions civils ont été évités de justesse, comme le vendredi 12 décembre, au-dessus de l’île de Curaçao. Le 17 décembre, Trump a annoncé l’envoi de troupes en Équateur, un pays dirigé par son ami Daniel Noboa, en violation complète du résultat du référendum de novembre qui avait vu un refus massif par les Équatoriens des bases militaires étrangères dans leur pays.

Bien évidemment, ce n’est pas du tout la « lutte contre la drogue » qui motive Donald Trump et les seigneurs de guerre américains. C’est l’immense réserve de pétrole que concentre le Venezuela, qui reste un des principaux pays exportateurs de pétrole, malgré les sanctions américaines qui durent depuis 2019. Susan Wiles, directrice de cabinet de Trump, l’a d’ailleurs reconnu en déclarant : « Trump veut continuer à faire exploser des bateaux jusqu’à ce que Maduro capitule. »

La deuxième compagnie pétrolière américaine, Chevron, continue d’ailleurs d’opérer au Venezuela, et Trump vient même de l’autoriser à continuer ses activités le 27 décembre dernier ! Mais pour les capitalistes américains, le régime de Maduro, le président vénézuélien, n’est pas assez servile, car il continue d’oser réclamer que la compagnie pétrolière nationale, PDVSA, collabore avec les entreprises étrangères. Alors Trump lui fait la guerre et menace de le renverser !

Cependant, bombarder et envahir le Venezuela, un pays industriel de plus de 28 millions d’habitants, n’est pas chose si aisée. C’est pourquoi, jusque dans les rangs des Républicains, certains se crispent. Des élus du parti de Trump ont même dénoncé des frappes « illégales », « contraires au droit américain » !

Contraires au droit américain ou pas, il faut dénoncer avec force la nouvelle agression impérialiste contre le Venezuela. Troupes américaines hors des Caraïbes et d’Amérique latine ! Arrêt immédiat des bombardements contre le Venezuela !

Aurélien Pérenna

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