Bruno Retailleau a tenu à se montrer tout sucre, tout miel avec les agriculteurs alors même que commençait leur mouvement de protestation dans tout le pays. Tout en affirmant qu’il ne tolérerait pas un blocage prolongé des routes, il a estimé que les agriculteurs subissaient trop de « contraintes » et qu’ils « n’arrivaient pas à vivre de leur travail ». Mais il a tenu aussitôt après à s’en prendre aux cheminots – dont les syndicats appellent à la grève à partir du 11 décembre – qui, selon lui, « prennent régulièrement en otage les Français qui travaillent », en dénonçant la « gréviculture ». « Il y a deux poids, deux mesures », a-t-il tenu à marteler. Les dirigeants des principales organisations syndicales agricoles – FNSEA et Jeunes agriculteurs – défendent résolument l’agriculture capitaliste ; ils sont donc logiquement cul et chemise avec les gouvernements de droite auxquels ils ont déjà donné plusieurs ministres. Il y a donc bien deux poids deux mesures !