Les révélations autour de l’abbé Pierre s’accumulent. Après les 33 affaires de violences sexuelles, ce sont ses déclarations antisémites et son soutien au régime de Vichy qui refont surface. Dès 1941, il appelait la jeunesse à suivre « notre grand maréchal », « dans la conscience et l’enthousiasme ». Trois ans plus tard, trouvant plus intéressant d’offrir ses services à de Gaulle, il continuait à dénoncer les « Israélites » en « trop faible proportion dans les maquis », « et les trop fortes proportions au contraire parmi les planqués ». Planqués sans doute dans les camps de la mort ? Il y a une chose qu’on peut lui reconnaître, sa constance : 50 ans plus tard, il apportait son soutien au négationniste Roger Garaudy qui niait l’existence des chambres à gaz.
Une constance d’ailleurs égale à celle de l’Église catholique. Car aujourd’hui, l’Église de France fait mine de s’interroger, et de demander des comptes… au Vatican… qui, lui, reste muet, sans doute trop pris par la mort du pape… Mais faut-il rappeler que l’État du Vatican, ce « Saint-Siège », ne doit sa souveraineté que par l’accord du régime fasciste de Mussolini ? Et que l’Église a tout de suite appuyé et soutenu le régime de Pétain ?
27 avril 2025