Ancien site de Roche, Cenexi Fontenay-sous-Bois est une entreprise de sous-traitance pharmaceutique. La plupart du matériel n’a pas été renouvelé depuis le rachat en 2004, au point que certaines pièces de rechange ne sont presque plus disponibles. Les conditions de travail sont à l’avenant : locaux vétustes, la clim ne fonctionne pas, et sur les lignes il fait alternativement trop chaud ou trop froid. Les machines ont de plus en plus de mal à fonctionner, au point d’être dangereuses lorsqu’un vérin finit par lâcher. Et bien sûr, le taux de panne et de dysfonctionnement est énorme, au point qu’une bonne partie de ce qui sort des lignes n’est pas conforme et doit être trié à la main.
Sous prétexte de mauvais état des finances, les embauches se font rares et de nombreux postes restent vacants, ce qui engendre une surcharge de travail énorme pour ceux qui restent. Malgré tout cela, la direction essaie de faire croire que si la productivité est au plus bas, c’est parce que les collègues travaillent mal !
Depuis plusieurs années, la direction avait pour stratégie de faire la sourde oreille face aux demandes. Aujourd’hui, dans son discours elle passe à l’offensive en accusant les salariés d’être responsables des défauts de fabrication et des accidents de travail. Tout cela en laissant planer une menace de plan social provoquée par « l’impatience des actionnaires ». Mais ce sont justement ces derniers qui ont accumulé les bénéfices sans investir !
Face à cela, la colère s’accumule : les travailleurs et travailleuses eux aussi sont à bout de patience ! La situation de la boîte est au cœur des discussions, même si celles-ci peinent pour l’instant à se structurer. Mais l’avenir n’est pas écrit, et un renversement du climat et du rapport de force restent possibles !
Correspondant