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Champagne : deux enquêtes ouvertes pour traite d’êtres humains

Le parquet de Châlons-en-Champagne a indiqué avoir ouvert « deux enquêtes pour traite d’êtres humains », dans le cadre des vendanges de Champagne, après la fermeture par la préfecture de la Marne d’hébergements collectifs de vendangeurs à Nesle-le-Repons, dans la Marne, jugés « insalubres » et « indignes ». Auparavant le comité régional CGT avait dénoncé dans une lettre ouverte à la préfète du Grand Est, « des méthodes intolérables concernant l’utilisation des saisonniers ». Et de poursuivre : « Les donneurs d’ordre font appel à des sous-traitants en cascade sans aucun contrôle, mettant en danger la vie des saisonniers issus d’Afrique de l’Ouest », pointant des situations de « malnutrition » et de « santé précaire ». Cerise sur le gâteau, à la fin du mois d’août, les vignerons de Champagne avaient obtenu de l’État un assouplissement des règles d’hébergement des travailleurs saisonniers pendant les vendanges, qui les autorisaient désormais à accueillir jusqu’à dix saisonniers par chambre, contre six auparavant. Quant aux poursuites pénales, elles touchent toujours des sociétés sous-traitantes mais jamais les propriétaires des grands vignobles. Ainsi en septembre 2020, quatre gérants de trois sociétés de prestations viticoles avaient été condamnés à des peines de six mois à trois ans de prison avec sursis, pour avoir fourni de la main-d’œuvre employée dans des conditions indignes. Également mis en cause dans cette affaire le responsable des prestations viticoles et vendanges de la maison de champagne Veuve Clicquot (du groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault) avait lui été relaxé alors même que ce sont les grands groupes qui bénéficient de cette surexploitation éhontée de la main-d’œuvre immigrée.