Le militant algérien Lyes Touati a été arrêté en début de semaine dernière, placé en détention préventive, arbitrairement et pour combien de temps ? Responsable du Parti socialiste des travailleurs (PST), le camarade Lyes est militant politique et associatif de longue date dans la région de Bejaïa. Largement connu et apprécié pour son engagement auprès des travailleurs et des plus pauvres dans leurs luttes du quotidien. Là serait son « crime » aux yeux du régime de Tebboune qui multiple par ailleurs les arrestations pour tenter de faire taire les oppositions sociales ou politiques.
Lyes était harcelé par la police et la justice depuis des mois pour ses activités militantes, puis condamné déjà, en octobre dernier, à six mois de prison et une forte amende, mais sans mise en détention provisoire : une sorte d’épée de Damoclès donc pour tenter de le faire taire. Le prétexte à cette première condamnation a été la diffusion d’informations « portant atteinte à la sécurité de l’État ». On ne connait pas les motifs invoqués aujourd’hui pour son arrestation, si ce n’est une accusation, aussi floue que mensongère, de collusion avec le MAK, ce mouvement indépendantiste réactionnaire de Kabylie affichant aujourd’hui des positions pro-israéliennes, totalement à l’opposé de la cause socialiste, ouvrière et internationaliste défendue par Lyes et son parti le PST.
Rappelons à cette occasion que nous dénonçons aussi le sort qui est fait au PST lui-même : « suspendu », c’est-à-dire privé de possibilité d’activité publique légale, et privé de son local depuis janvier 2022, avec le début d’une vague répressive entamée par le régime de Tebboune, une fois éloignée la peur qu’avait suscitée pour le régime la révolte sociale du Hirak de 2019. Une répression qui s’intensifie ces derniers mois.
Nous exprimons ici toute notre solidarité et notre soutien au camarade Lyes Touati, demandons comme beaucoup d’autres sa libération et celle de tous les détenus politiques en Algérie.
Communiqué du NPA-Révolutionnaires, vendredi 19 décembre 2025