Nos vies valent plus que leurs profits

Contre la guerre sociale de Macron-Bayrou, préparons une rentrée des luttes !

Paris, 13/4/2023. Photothèque Rouge / Copyright : Martin Noda / Hans Lucas.

C’est une véritable déclaration de guerre aux classes populaires que Bayrou a adressée le 15 juillet dans sa présentation du budget 2026. Maintenant, ce ne sont plus 40 milliards, mais 44 milliards que le gouvernement devrait trouver… dans nos poches pour, dit-il, redresser les comptes de l’État et financer le budget de l’armée. Comme toujours, les serviteurs de la bourgeoisie ne demandent rien aux riches, à ceux qui possèdent déjà tout : ce sera à nous, travailleuses et travailleurs, de faire tous les sacrifices.

Une année blanche… qui doit nous faire voir rouge !

Les salaires des fonctionnaires, les prestations sociales, les retraites, les allocations chômage seront bloqués en 2026, sans tenir compte de l’inflation. Bayrou veut aussi augmenter les impôts des retraités en supprimant pour certains l’abattement de 10 %. Les dépenses de santé seront rognées, en déremboursant encore des médicaments et en s’attaquant à la prise en charge des maladies de longue durée. Un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ne sera pas remplacé. Autant d’emplois en moins pour les jeunes générations, et d’aggravation de la situation dans les écoles, les hôpitaux et tous les services publics.

Pour les salariés, c’est un véritable plan de surexploitation qui est annoncé : un nouveau durcissement des conditions d’accès aux indemnités de chômage, pour nous forcer à accepter n’importe quel emploi, la suppression de deux jours fériés sans augmentation de salaire… et voilà que la ministre chargée du travail annonce la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, c’est-à-dire travailler sur ses jours de repos en échange d’une majoration du salaire. La logique est simple : refuser d’augmenter les salaires et demander de travailler plus, pour le même montant finalement, puisque les prix, eux, ne cessent d’augmenter.

De quoi préparer la riposte

Les attaques sont tellement grosses que les confédérations syndicales se sont senties obligées de réagir. Elles vont se voir prochainement… Mais pour faire quoi ? Oui, il faudra bien plus pour faire entendre la voix des travailleurs. Pas question de nous piquer les milliards que nous n’avons pas, alors que patrons et actionnaires continuent à toucher le pactole.

Les grandes entreprises empochent chaque année 211 milliards d’aides, sur lesquelles il n’existe aucun contrôle. Aucun bilan, si ce n’est de les enrichir toujours plus. Voilà qui explique une bonne partie du déficit prétexté par Bayrou. Sans parler des entreprises de l’armement : les 3,5 milliards d’augmentation du budget de l’armement annoncés par Macron le 14 juillet vont profiter aux Dassault, Thalès et bien d’autres. La France serait menacée par d’autres puissances ? Mais dans l’immédiat, ceux qui nous attaquent, ce sont les patrons et le gouvernement de Macron à leur service !

Dans son discours aux armées, Macron a dit que « pour être libres dans ce monde, il faut être craints ». De quoi nous donner des idées : nous qui sommes à la base de toutes les richesses de l’économie capitaliste, tous ensemble, nous avons une force énorme et c’est bien ça que craignent les capitalistes !

Discutons, réunissons-nous, pour préparer la contre-attaque dès la rentrée. Car c’est bien ce dont devraient discuter les directions syndicales. Dans tous les cas, ce sont nous, les travailleurs, qui pouvons décider de rentrer en lutte, pour défendre nos vies face à la soif effrénée de profits des capitalistes.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 21 juillet 2025

 

 

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