Dimanche prochain nous sommes à nouveau appelés aux urnes. Profitons-en pour faire entendre notre voix et dire ce que nous pensons en votant pour des travailleuses et travailleurs comme nous, qui savent comme nous que c’est par nos luttes que nous pourrons mettre fin aux politiques anti-ouvrières que nous subissons depuis des années : recul de l’âge de la retraite, bas salaires, chômage, licenciements…
Ce sont ces politiques qui ont favorisé le développement de l’extrême droite. C’est Macron qui lui a pavé la voie, en particulier avec sa loi sur l’immigration directement inspirée par le RN, et qui, avec cette élection, déroule le tapis rouge devant Bardella qui se voit déjà Premier ministre de « cohabitation ».
À bas Le Pen, la cheffe d’un parti raciste
Le RN prétend incarner la haine de Macron, mais en épargnant soigneusement le patronat, que Bardella s’est empressé d’aller rassurer au siège du Medef, promettant exonérations de charges sociales et baisse des impôts de production. Le programme anti-ouvrier du RN, son racisme décomplexé, son sexisme et son homophobie présentent un grave danger, non seulement pour les concernés, mais aussi par les divisions qu’il fait peser sur les classes populaires. Tout bénéfice pour le patronat qui pourra redoubler d’attaques. Le RN est un danger mortel pour nous, travailleuses et travailleurs, et pour l’ensemble de la société. Le RN, ça ne s’essaye pas, ça se combat. Mais comment ?
Ce n’est pas à Matignon ni au palais Bourbon que nous aurons satisfaction
Tous les leaders de la gauche rabibochés en catastrophe, dont d’anciens ministres, voudraient qu’on compte aujourd’hui sur leur unité dans les urnes pour se débarrasser de Le Pen et de Macron et de leur politique au service du grand capital. Comment croire qu’un bulletin de vote y suffira ? D’autant que le Nouveau Front populaire propose 267 investitures du PS et d’EELV, des partis qui ont soutenu et participé au gouvernement de François Hollande : « loi travail », répression violente des manifestants sous Manuel Valls, chasse aux migrants déjà… Hollande lui-même se présente, soutenu par le Front populaire. Et comment croire qu’avec un Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé de Macron, qui est sur leur liste, on va sauver l’hôpital ?
Ce Nouveau Front populaire fait certes quelques promesses aux salariés. Mais comment arracher quoi que ce soit au patronat sans entrer nous-mêmes dans la bataille, pendant la campagne mais aussi après les élections, quels que soient les résultats ? La démagogie anti-système du FN-RN s’est nourrie depuis 40 ans des désillusions semées par Mitterrand, Jospin, Hollande… qui ont fait croire au changement mais ont renié leurs promesses aussitôt parvenus à la tête d’un État taillé sur mesure pour défendre les intérêts du patronat.
Ce sont 40 ans de prétendus barrages, 40 ans de politiques antisociales et racistes de gauche comme de droite, qui expliquent aujourd’hui en grande partie ces 40 % pour l’extrême droite.
Place à nos luttes et notre organisation
Pour enrayer cette mécanique infernale où les barrages se transforment en boulevards, nous ne devons compter que sur nous-mêmes et reprendre confiance en nos propres forces pour nous affronter à ce système économique qui nourrit aujourd’hui les idées les plus réactionnaires.
Oui, face à la menace de l’extrême droite, un sursaut est nécessaire et il faut faire front, mais par nos luttes et notre force collective. Dans les entreprises et les quartiers, aidés par les équipes militantes syndicales et associatives qui s’y décideront, nous avons la force de nous organiser. Nous faisons tourner toute la société, nous pouvons aussi tout arrêter : la force des salariés, c’est la grève ! Travailleurs et travailleuses, sauvons-nous nous-mêmes !
C’est ce que défendent les candidats du NPA-Révolutionnaires.
Ce dimanche 30 juin votez pour les candidats du NPA-Révolutionnaires partout où ils se présentent, et pour les candidats de Lutte ouvrière dans les autres circonscriptions.
Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 24 juin 2024