Nos vies valent plus que leurs profits

COP 16, COP 29… Les cops sont pleines ! Seul geste pour la défense de la biodiversité et du climat : renverser le capitalisme !

Les prétendus défenseurs du climat font fort avec la tenue à partir de ce 11 novembre d’une COP 29, conférence dédiée à la prévention des dégâts climatiques, à Bakou en Azerbaïdjan, berceau de l’extraction du pétrole et toujours producteur. Mais vive l’or noir, vive Total… Au moment où la crise climatique engendre des catastrophes naturelles géantes : inondations meurtrières en Espagne, incendies en Californie, crue du fleuve Sénégal qui contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir.

Cette farce de la COP 29 vient aussitôt après la farce de la COP 16, dédiée à la biodiversité dont l’appauvrissement constitue aussi une menace pour la planète : un tiers des espèces d’arbres sont en voie de disparition, la population de nombreuses espèces animales s’effondre, avec notamment une baisse de 73 % du nombre des vertébrés sauvages. Cela pèse lourd sur l’équilibre des écosystèmes qui sont nécessaires à l’humanité pour vivre.

Quelques mesures sans frais !

Aucun engagement n’a été pris. Quelques textes sont sortis, sur la reconnaissance d’un meilleur statut pour les peuples autochtones ou l’importance plus grande accordée aux fonds marins. Rien de coûteux pour les entreprises ou les États qui ont relégué les délicats problèmes de financement en fin de conférence. Et les ont traités aux moindres frais et sans contrainte : un texte engage les entreprises des pays riches à reverser 0,1 % de leur revenu ou 1 % de leurs bénéfices à un fonds, une somme dérisoire par rapport aux milliards engrangés par des patrons pollueurs.

Quant à préciser les mesures de financement par les États, notamment les plus riches, pour atteindre les 200 milliards par an nécessaires pour sauver la planète (somme avancée à la COP précédente), ce n’était plus possible : il n’y avait plus assez de délégués dans la salle pour voter ! Pour le moment, seulement 44 des 196 pays de l’ONU ont établi un plan national pour enrayer la perte de biodiversité, et seuls 119 ont soumis des engagements sur les objectifs de la conférence.

12 novembre 2024, Robin Klimt