Baptiste Anglade, 33 ans, travailleur social et Raphaëlle Mizony, 21 ans, étudiante
Contre les politiques antisociales et racistes, ne comptons que sur nos luttes
La crise institutionnelle se poursuit, et le cirque à l’Assemblée et à Matignon bat son plein : 49.3, motions de censure, nominations, démissions… Pourtant, pendant que chaque groupe politique présent à l’Assemblée nationale joue sa partition institutionnelle, les travailleurs paient le prix dans la vraie vie !
Car si la crise institutionnelle donne l’illusion d’une suspension du temps politique, les attaques du patronat se poursuivent ! Plusieurs centaines d’entreprises annoncent des plans de licenciements sur tout le territoire ! Autour de Grenoble, ce sont plusieurs centaines d’emplois qui sont menacés : près de 500 à Vencorex (Pont-de-Claix), 340 à Arkema (Jarrie), et plus loin 238 à Valeo (Saint-Quentin-Fallavier), 170 à TeamTex (Charvieu-Chavagneux) et 170 autres dans l’incertitude chez Photowatt (Bourgoin-Jallieu).
Face à ces attaques, à l’inflation galopante et aux profits toujours plus faramineux des actionnaires, nous n’avons rien à attendre des tergiversations à l’Assemblée nationale ! Nous ne devrons compter que sur nos mobilisations et nos solidarités !
D’un côté les Macron et Le Pen, qui attaquent nos droits et tentent de nous diviser avec leur poison raciste, sexiste et homophobe. De l’autre, des élus de gauche qui maintiennent l’illusion que c’est par un simple bulletin de vote que nous pourrons réellement changer les choses.
Le Pen et les différents gouvernements nommés par Macron ont montré leur volonté de s’attaquer aux droits de celles et ceux qui composent notre camp social, que ce soient les femmes, par la baisse des financements des plannings familiaux, les appels au « réarmement démographique » ou le soutien à des personnalités accusées de violences sexistes et sexuelles comme Depardieu, qualifié de « monstre sacré » par Macron ! Les étrangers, ou celles et ceux assimilés comme tels, subissent également ces attaques visant à nous diviser : loi immigration « Darmanin-Le Pen », expulsions, sorties racistes de Macron sur Haïti.
Du côté des partis de gauche, le Nouveau Front populaire continue de défendre la perspective d’une coalition électorale visant à gagner une majorité au Parlement pour à nouveau gouverner. Mais de Mitterrand à Hollande en passant par Jospin, les gouvernements de gauche ont poursuivi les attaques exigées par le patronat : désindexation des salaires sur les prix en 1983 ; passage à 43 annuités pour la retraite à taux plein en 2013 ; loi travail en 2016… Manuel Valls et Emmanuel Macron sont issus de cette politique qui a aussi consisté à envoyer des troupes impérialistes au Mali et en Centrafrique.
C’est nous, les travailleurs et les travailleuses, qui faisons tourner toute cette société, et c’est pourtant nous qui payons le prix des attaques du gouvernement et du patronat ! Face à eux, pas de raccourci, ce n’est pas dans les salons qui nous gagnerons, mais bien dans la lutte collective pour notre émancipation, dans la rue, et toutes et tous ensemble !
Si les patrons refusent de passer à la caisse, alors qu’ils laissent la place : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons :
- 400 euros net d’augmentation mensuelle pour toutes et tous ;
- aucun salaire, pension ou allocation inférieurs à 2 000 euros net et leur indexation sur les prix ;
- interdire les licenciements, cesser de subventionner le patronat, partager le travail entre tous sans perte de salaire pour en finir avec le chômage ;
- des services publics de qualité dans l’éducation, la santé, les transports ;
- retraite à 60 ans au plus tard, ou après 37 annuités et demie.
Le NPA-Révolutionnaires présentera donc Baptiste Anglade et Raphaëlle Mizony lors de l’élection législative du 12 janvier 2025.
Baptiste est éducateur de rue dans l’agglomération et syndicaliste, il participe depuis des années au côté de ses collègues aux grèves contre la casse du travail social et est un militant de tous les combats.
Raphaëlle est étudiante et porte-parole des jeunes du NPA-Révolutionnaires. Dans sa fac comme dans les manifs, elle est reconnue pour son engagement sans faille dans les mobilisations collectives.
Communique du NPA-Révolutionnaires Grenoble-Isère