Nos vies valent plus que leurs profits

De plus en plus de jeunes enfermés et à la rue : résultat d’une société et d’une politique inhumaines

Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a demandé la fermeture immédiate de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Marseille-La Valentine en raison de conditions de détention indignes. Dans son avis, elle déplore que les adolescents détenus soient privés d’hygiène, de scolarité et parfois de nourriture suffisante. Pour elle, ces conditions donneraient une mauvaise image de la République. Mais ce ne sont pas quelques travaux et enquêtes qui donneront un avenir aux jeunes que le système judiciaire enferme ou que le gouvernement abandonne à la rue.

Car malgré la promesse de Macron de « zéro enfant à la rue » en 2022, c’est aujourd’hui 30 % d’enfants sans domicile fixe en plus et sans solution d’hébergement ! Et encore, seuls sont comptabilisés ceux pour qui une tentative de demande d’hébergement a été faite via le 115 que l’on sait débordé et submergé par les appels. Aujourd’hui, 2 159 enfants, dont 503 de moins de trois ans, dorment à la rue. Une augmentation de 6 % par rapport à 2024. L’an dernier, 38 décès de mineurs sans abri ont été recensés.

En pleine rentrée scolaire, voilà l’avenir que leur promet le gouvernement !

Marina Kuné