Depuis quelques jours, les salles des profs bruissent des questions et des exclamations de surprise des collègues quant au passage à la mutuelle patronale obligatoire pour tous les agents du ministère, quel que soit leur statut et leur rémunération. C’est vrai que la grande migration vers Ameli ne se fait pas sans bug ou arrachages de cheveux pour retrouver les bons chiffres à mettre dans le formulaire en ligne… malgré les tutoriels syndicaux qui fleurissent autant que les communications triomphalistes de la MGEN, choisie par l’État pour la complémentaire et la prévoyance avec ses copines bien capitalistes de la CNP et Mage assurances pour les six prochaines années. Les collègues avec les plus bas salaires vont devoir payer plus en proportion pour des prestations de base.
C’est l’occasion d’une prise de conscience un peu massive chez les collègues que la Sécurité sociale qui prendrait en charge toutes les dépenses liées à la santé, c’est vraiment du passé. Et qu’à l’avenir la seule façon de pouvoir continuer à être soigné sans s’appauvrir ou être rémunéré dignement en cas de maladie ne sera garantie que par un rapport de force en notre faveur que nous devrons imposer, loin des rounds de négociation « paritaires ».
Marie Darouen
