Nos vies valent plus que leurs profits

Élections municipales à Düsseldorf : les idées révolutionnaires en campagne !

Avec trois étudiant.e.s et une jeune enseignante, nos camarades du RSO (Organisation Socialiste Révolutionnaire) se sont présentés aux élections municipales à Düsseldorf, sous le slogan « Pour un monde sans frontières, sans guerre et sans exploitation ».

Le 14 septembre, plus de 13 millions de personnes étaient appelées aux urnes dans toute la Rhénanie du Nord-Westphalie (NRW), à l’exception des étrangers qui n’ont pas le droit de vote.
Dont à Düsseldorf, une ville où comme ailleurs les loyers augmentent, où le CHU, les écoles, les organismes sociaux font des économies sur le dos des classes populaires, où des licenciements ont lieu à l’usine Mercedes et où des réductions de salaire sont imposées à Thyssen-Krupp dans la ville voisine de Duisburg. Les candidats de la CDU (chrétiens-démocrates), du SPD (sociaux-démocrates) et des Verts ne proposent que des discours vides. Ils font des promesses quant aux transports, auxs écoles, aux crèches ou aux pistes cyclables. Mais à part « Oui, Clara ! » (Les Verts) ou simplement l’image du candidat SPD, fier d’être un copain du ministre de la Défense, ils n’ont rien à offrir. S’ils obtiennent des voix, c’est surtout parce qu’il n’y a pas d’alternative politique.

Cela dit, l’AfD, parti d’extrême droite, a triplé son score par rapport aux dernières élections il y a cinq ans, pour atteindre plus de 15 %, et même près de 30 % dans la ville de Gelsenkirchen – longtemps un fief de la social démocratie. Ce sont les Verts et les autres partis de l’ex-coalition gouvernementale qui ont pris une claque. Le parti de gauche Die Linke progresse légèrement et atteint plus de 5 %. Comme dans l’ensemble de la région, la CDU a de nouveau remporté les élections à Düsseldorf.

Nous nous sommes présentés dans quatre circonscriptions autour de l’université et dans des quartiers ouvriers, avec des revendications claires : des augmentations de 650 € de salaires et pensions, l’arrêt du génocide à Gaza, la fin des privatisations, l’expropriation des sociétés immobilières qui rendent les loyers inabordables… Rien qui puisse être résolu au niveau communal par des élections. La guerre, les loyers, les soins… voilà les questions brûlantes. Dans cette situation tendue, nous avons présenté notre programme de révolutionnaires, un programme d’urgence clair pour les travailleurs et leurs luttes. Nous avons trouvé beaucoup de soutien, notamment pour notre slogan « Arrêter le génocide à Gaza ». Malgré des scores très modestes, nous tirons un bilan positif de nous être présentés pour offrir une perspective à des jeunes et des travailleurs, leur offrir aussi de s’organiser et s’unir. Ce qui trouverait probablement un écho plus large encore si d’autres groupes révolutionnaires y collaboraient.

Sabine Müller, 15 septembre 2025