En s’en prenant au temps de travail du personnel, la direction sape le service public de santé
Nous imaginons assez bien que le personnel va faire les frais de la réorganisation en cours. Concrètement, quelles sont les conséquences pour les agents, toutes les catégories sont-elles concernées ?
Forcément. Nous n’avons plus de médecin du travail depuis plusieurs années et du côté de l’inspection du travail, c’est silence radio. Dans les mesures d’économie de la direction, il y a le passage des urgences en 12 heures. Cela malgré le refus des équipes de nuit et aucun renfort réel depuis des mois suite à l’augmentation de l’activité du fait de la régulation des urgences de l’hôpital voisin de Lannion. Ensuite, les agents de nuit se sont vu appliquer des règles de pose de congés annuels très défavorables et hors des règles du Code du travail et des pratiques d’usage.
La direction du GHT7 (groupement hospitalier des Côtes-d’Armor) a reculé sur la remise en cause des conditions de travail sur les hôpitaux de Saint-Brieuc, Paimpol et Tréguier. La direction de Guingamp persiste.
Le 5 juillet, le directeur souhaitait passer en force un nouveau guide du temps de travail. Les agents perdent les acquis sur le temps de repas de 30 minutes décomptées comme temps de travail. Ni le temps d’habillage et de déshabillage, ni le temps supplémentaire passé pour les transmissions ne sont comptabilisés. Les agents sont souvent rappelés pour remplacer leurs collègues et l’effort est toujours au détriment des conditions de travail de toutes et tous.
Il a fallu travailler au forceps pour faire avouer au directeur ses intentions finales, en provoquant le blocage du CSE. Pour lui faire avouer qu’il faudrait travailler 30 minutes de plus ou céder une dizaine de RTT et tout cela pour le même salaire.
Nous ne lâcherons rien.
Correspondant, entretien réalisé le 7 juillet