
Le 7 octobre prochain, cela fera deux ans que le gouvernement et l’armée israélienne tentent de rayer Gaza de la carte du monde. Aux massacres commis par le Hamas, le gouvernement d’extrême droite dirigé par Netanyahou a répondu par une guerre sans fin, donnant une seule alternative aux Palestiniens : partir ou mourir. Les derniers bilans recensent plus de 66 000 morts et 168 000 blessés.
Macron reconnaît un État détruit à plus de 90 % ! Sens du ridicule ou provocation ?
Pour le petit monde politicien, la reconnaissance de la Palestine par Macron à l’ONU serait un grand succès pour la diplomatie française… Le PS a même qualifié cette reconnaissance d’historique, LFI parle de victoire, alors que plus de 140 pays l’avaient déjà reconnue depuis sa proclamation par Yasser Arafat en… 1988. Mieux vaut tard que jamais ?
Netanyahou, lui, ne s’y trompe pas : il a affirmé que son gouvernement allait « finir le travail ». Un vocabulaire génocidaire accompagné d’actes : les bombardements se poursuivent à Gaza, les immeubles d’habitation s’écroulent les uns après les autres comme des châteaux de cartes, pour être ensuite balayés à coups de bulldozer. Israël continue à maintenir son blocus, entravant toute aide humanitaire ou la transformant en piège mortel en faisant tirer sur les foules affamées. En Cisjordanie, l’annexion par la colonisation progresse de jour en jour.
Israël, un État qui n’est fort que du soutien des puissances impérialistes et en particulier des États-Unis
Quand Macron se paye de mots, Trump clame son soutien sans faille au gouvernement israélien : le résultat est le même, car toutes les puissances de ce monde capitaliste donnent les moyens au gouvernement Netanyahou de continuer cette guerre d’extermination aussi longtemps qu’il le voudra. Tous lui fournissent des armes, en premier lieu les États-Unis dont Israël est le bras armé au Moyen-Orient, mais aussi la France, et même l’État espagnol, dont le gouvernement dit soutenir le peuple palestinien tout en continuant à lui vendre des armes. La criminalisation des mouvements de solidarité en est aussi la preuve dans de nombreux pays, comme en France et plus récemment au Royaume-Uni, où plus de 900 manifestants ont été arrêtés le 6 septembre dernier.
Trump veut soumettre les Gazaouis au fait colonial sans garantie que le génocide s’arrête
Trump a sorti son « plan de paix » pour Gaza qui, selon lui, n’attendrait plus que l’accord du Hamas pour être validé. Et les dirigeants de tous les pays – les européens, les arabes, vraiment tous ! – de presser le Hamas d’accepter. Même le pape. Même Poutine qui s’y connaît bien en guerres meurtrières. Tous discutent doctement, sans même envisager de demander aux principaux intéressés, les Palestiniens, ce qu’ils pensent.
Trump veut que la paix se fasse de toute urgence ? Alors, pourquoi livre-t-il à l’armée israélienne, comme son prédécesseur l’avait fait, les armes sans lesquelles la guerre serait finie depuis bien longtemps ?
Trump, Netanyahou et, derrière eux, tous les dirigeants occidentaux voudraient rendre responsable le Hamas de la poursuite des tueries si jamais il refusait le « plan de paix » de Trump qui vient justement de lui fixer un ultimatum. Le Hamas est une organisation réactionnaire et dictatoriale, comme bien d’autres qui gouvernent sur la planète. Mais qui ne voit pas que la guerre menée par Israël à Gaza est une guerre à sens unique menée contre le peuple palestinien lui-même ?
Comme en Italie le 22 septembre : un exemple à suivre
Les dockers de Marseille et de Gênes avaient déjà montré l’exemple en bloquant des conteneurs militaires à destination d’Israël. Lundi 22 septembre à travers toute l’Italie, ce sont des dizaines de milliers de manifestants et de grévistes dans les plus grandes villes du pays qui ont tenu à dénoncer le génocide en Palestine. Des manifestations ont eu lieu dans 80 villes, rassemblant sans doute près d’un million de manifestants, dont 300 000 à Rome. Une grève générale politique, qui a eu lieu dans de nombreux secteurs, les écoles, la logistique, les transports publics. Même les taxis et les employés du Vatican étaient en grève ! Les ports étaient bloqués et de nombreux commerces fermés en signe de soutien.
Comme en Italie, il faut organiser des manifestations massives et un mouvement de grève pour la Palestine. Les discours à l’ONU et toutes les protestations verbales ont montré leur inutilité, surtout quand elles sont le fait des principaux dirigeants du monde impérialiste. En revanche, la mobilisation des travailleurs, des travailleuses, de leurs familles et de la jeunesse, qui, comme ce 2 octobre appelle à la « grève étudiante » partout sur les facs et lycées de la péninsule ibérique peut « tout bloquer » aussi en ce qui concerne les massacres en Palestine !
Texte d’un tract du NPA-Révolutionnaires, 1er octobre 2025