Nos vies valent plus que leurs profits

Femmes de Gaza, femmes de Palestine, c’est l’humanité qu’ils assassinent !

Nous en sommes à 119 jours de massacre dans la bande de Gaza et d’extension de la guerre aux pays voisins.

Bien sûr, le génocide touche l’ensemble de la bande de Gaza mais, à l’approche du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, on ne peut que faire le constat qu’elles trinquent encore et encore ! Selon un rapport de l’ONU, sur les 1,9 million de personnes déplacées, soit plus de 85 % de la population de la bande de Gaza, 1 million sont des femmes. Leur situation quotidienne, de femme, de mère, de soignante est une tragédie. Deux mères sont tuées chaque heure à Gaza.

Sur les 36 hôpitaux de la bande de Gaza, seuls 13 sont encore en partie fonctionnels. Les femmes enceintes, 50 000 dans l’enclave palestinienne et 180 qui accouchent chaque jour, peuvent de moins en moins se rendre à l’hôpital. Elles mettent les enfants au monde sous des tentes, dans des latrines, d’après Médecins sans frontières, avec toutes les conséquences sur leur santé et celle des nourrissons. De très jeunes filles, seules suite au décès de leurs parents, confrontées à la famine, vivent une situation d’insécurité majeure en raison de leur genre.

La journée du 8 mars, cette année, sera marquée par toute notre solidarité envers la Palestine, pour l’arrêt des bombardements et de la colonisation. Les femmes de Gaza seront mises en avant ! Non pas parce qu’il y aurait des gradations dans la violence engendrée par les guerres et les massacres, mais la situation des femmes de Gaza incarne cette année toute la violence que la société capitaliste, guerrière et patriarcale, abat sur les femmes. Il faut que notre camp social dans son ensemble se dresse contre le massacre orchestré par l’État d’Israël ; qu’il soit le 8 mars avec les femmes pour leurs droits, leur intégrité, l’égalité, leur choix de disposer librement de leur corps !

Armelle Pertus

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 10, février 2024)