On sait que l’île antillaise est, depuis des décennies, sous la coupe de gangs mafieux qui y font largement la loi. Mais le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’inquiète de la hausse du nombre d’enfants recrutés par les bandes armées. Ils formeraient près de la moitié des effectifs de ces gangs. Leur nombre aurait augmenté de 70 % en un an. Selon l’Unicef, l’escalade de la violence, la pauvreté généralisée, le manque d’accès à l’éducation et le quasi-effondrement des services essentiels alimentent leur recrutement massif. La directrice générale de l’organisation onusienne, Catherine Russell, a appelé le monde à assurer, « comme une priorité » la sécurité et le bien-être des enfants. Peu de chance qu’elle soit entendue alors que tous les jours, avec la complicité des grandes puissances – dont deux, la France et les États-Unis, directement responsables de la situation de l’île – on assassine l’enfance à Gaza, en Ukraine, au Soudan du Sud et ailleurs.