Au « Sommet de la terre » à Rio en 1992, le WWF et les Amis de la terre avaient cru obtenir une avancée face aux ravages provoqués par la surexploitation des forêts par des géants tels qu’Ikea : ils ont participé à la création du FSC (Forest Stewardship Council), un organisme chargé de certifier que les entreprises exploitent les forêts en respectant des normes environnementales. Au départ, des ONG codirigeaient FSC aux côtés des géants de la filière, dont le plus gros consommateur de bois au monde, Ikea. Mais il a été décidé que les certificateurs seraient payés par les entreprises qu’ils doivent certifier.
Ikea, prédateur des forêts
On imagine la suite ! Les ONG ont donc quitté le FSC et créé « FSC Watch » pour dénoncer le manque le manque de sérieux du label. Mais Ikea continue à se donner une image vertueuse grâce au label FSC, tout en ravageant des forêts primaires dans les parcs nationaux de Pologne, de Roumanie, du Brésil et d’ailleurs, en faisant des coupes rases et des plantations d’une seule essence, qui participent à la destruction de la biodiversité et à l’érosion des sols de la Suède à la Nouvelle-Zélande…
Félix Rolin
Sommaire du dossier
- Un petit geste pour la planète, renverser le capitalisme !
- Le marxisme : un outil écologique
- Crise écologique : que dit la recherche scientifique ?
- « Transition verte », « solutions technologiques », disent-ils. Surtout gros profits !
- « L’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ! »
- « La filière bois – la forêt trinque ! »
- Industrie du bois : Ikea, l’art du greenwashing et de l’auto-certification
- Trump en guerre contre l’écologie
- Moins ! La décroissance est une philosophie, de Kohei Saito
- Premières secousses, par Les Soulèvements de la Terre
- Overshoot : How the World Surrendered to Climate Breakdown, d’Andreas Malm
- White Skin, Black Fuel: On The Danger Of Fossil Fascism, d’Andreas Malm
- La chauve-souris et le capital : stratégie pour l’urgence chronique, d’Andreas Malm