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Jean-Pierre Elkabbach, une « idole » de la presse un peu frelatée

Après son décès, on nous a rebattu les oreilles sur Jean-Pierre Elkabbach présenté par nombre de médias comme un intervieweur hors pair, un présentateur exemplaire, un journaliste de talent, etc. En oubliant d’indiquer au passage que, durant toute sa vie professionnelle, il fut un familier des allées du pouvoir et un serviteur des riches. À tel point que le 10 mai 1981, après l’élection à la présidence de François Mitterrand, la foule massée place de la République pour célébrer l’évènement reprit en chœur « Elkabbach, démission ! ». Cerise sur le gâteau de ces flagorneries, le fait de rebaptiser « Maison Jean-Pierre-Elkabbach » le bâtiment principal de France Télévisions à Paris en présence de Macron comme maître des cérémonies. Et ce malgré les protestations indignées des sociétés et des syndicats de journalistes CGT et SNJ qui ont rappelé à l’occasion qu’Elkabbach fut contraint de démissionner de son poste de président de France Télévisions six mois avant son terme après que la Cour des comptes ait pointé du doigt qu’il avait fait bénéficier certains animateurs-producteurs (Jean-Luc Delarue, Nagui, Michel Drucker, Mireille Dumas, Arthur et Jacques Martin) de contrats excessivement juteux, sévèrement réprouvés dans leurs conditions d’attribution comme dans leur finalité et ne visant qu’à « l’enrichissement intéressé ». Et il devait terminer sa carrière comme conseiller de Vincent Bolloré, le milliardaire et magnat ultra-réac de la presse. Macron honore les idoles qu’il mérite…