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La grande répression en Loire-Atlantique

Le grand patronat et les dirigeants à sa botte attaquent de plus en plus celles et ceux qui se mobilisent contre leurs politiques. En Loire-Atlantique, les syndicalistes, notamment la CGT, subissent une vague de répression.

Fermeture de site pour les uns, « travailler plus et gagner moins » pour les autres

Les raisons de se battre émergent partout. Sur le site EDF de Cordemais, la direction annonçait en septembre 2024 abandonner le projet de reconversion à la biomasse. Près d’un millier de travailleurs et travailleuses étaient jetés dans l’incertitude, la fermeture pour 2027 en ligne de mire.

Dans la structure sociale de l’Agence départementale de prévention spécialisée 44 (ADPS), la direction a confirmé en novembre dernier l’augmentation de quatre semaines du temps de travail des éducs de rue, sans contrepartie.

Au port de Nantes Saint-Nazaire, s’est abattue sur les travailleurs une avalanche de menaces et de mépris, après la publication d’un rapport de la Cour des comptes début septembre 2025. Pour la bourgeoisie locale, notamment pour la présidente de région, Christelle Morançais, il faudrait « un plan de redressement », comprenez des baisses de salaires et des licenciements.

Voilà la réalité du « dynamisme » régional. La bourgeoisie prospère par des coupes dans les budgets et l’appauvrissement des travailleurs. La véritable dynamique est celle des licenciements, comme localement chez Saunier Duval, ArcelorMittal, Michelin… Et dans l’ensemble du secteur culturel et social.

Répression des colères et des mobilisations

La violence de ces politiques engendre une saine colère et une volonté de se battre. À EDF Cordemais, quatre jours après l’abandon de la reconversion, des militants CGT sont accusés d’avoir actionné des pétards à griffe dans les bureaux de la direction – des pétards qui auraient « blessé » sept personnes. Conséquences : mises à pied, arrestations et 24 mois de prison avec sursis. Une voie répressive que pourraient aussi subir des travailleurs du port, présidé par Christelle Morançais : elle a porté plainte pour injures et menaces physiques après le jet d’un mortier d’artifice. Elle détruit des milliers d’emplois dans la région, mais fait mine de s’étonner de ces accès de colère.

Dans le social aussi, les suspensions et menaces sont courantes. Et lors des mobilisations, comme à l’ADPS 44, les directions proposent individuellement des augmentations de salaires différentes pour mieux diviser.

Soutien aux grévistes et aux syndicalistes !

Correspondant